Les forces gouvernementales libyennes ont de nouveau chassé les rebelles de certaines villes qu'elles avaient perdues depuis le début des raids aériens des forces occidentales, tandis que de son côté, la communauté internationale entreprend des efforts de médiation pour mettre fin aux différends sur l'intervention militaire en Libye.
Des troupes terrestres loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont attaqué les rebelles avec force et les ont chassés mercredi de l'important port pétrolier de Ras Lanouf, ce qui a ralenti l'avance des rebelles le long de la route côtière vers la capitale Tripoli.
Les rebelles, qui ne disposent pour l'essentiel que d'armes légères, ont raconté avoir été submergés de roquettes lancées par les forces gouvernementales et obligés de renoncer à Ras Lanouf, une ville méditerranéenne dans le nord de la Libye.
Selon des informations, les forces gouvernementales libyennes se sont également à nouveau emparées mercredi de la ville d'Es Sider et ils ont commencé à se diriger vers Brega, autre ville pétrolière, tandis que les rebelles battent en retraite vers l'est.
Les forces de la coaliton occidentale ont commencé leurs raids aériens contre les forces gouvernementales libyennes le 19 mars pour permettre aux forces rebelles d'avancer vers l'ouest depuis la principale base de Benghazi dans l'est du pays, en vue de s'emparer d'Ajdabiya, Brega et Ras Lanouf.
Le ministère libyen des Affaires étrangères a déclaré mercredi que l'Occident tentait de renverser Kadhafi en soutenant les rebelles dans le pays.
Les forces occidentales ont fourni une protection aérienne pour faciliter la progression des "gangs armés" en Libye, qui est un pays souverain et un membre de l'ONU, et cette action viole le droit international et les normes régissant les relations entre les Etats, a indiqué le ministère.
Par ailleurs, selon des informations, le ministre libyen des Affaires étrangères Moussa Koussa aurait pris l'avion pour Londres à partir de la Tunisie mercredi. Selon certains médias occidentaux, Koussa pourrait avoir fait défection, mais le gouvernement libyen a démenti ces informations, affirmant que Koussa effectuait un déplacement pour une mission diplomatique.
Certains pays occidentaux ont commencé mercredi à examiner la possibilité d'armer les rebelles libyens qui ont échoué à l'emporter sur les forces gouvernementales malgré les raids aériens menés par les forces occidentales.
Le Premier ministre britannique David Cameron a fait savoir que son gouvernement n'avait pas écarté la possibilité d'armer les rebelles libyens, mais que la décision n'avait pas encore été prise.
L'Italie a exprimé mercredi son opposition à l'idée de fournir des armements aux rebelles pour les aider à lutter contre les forces gouvernementales
Le porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères Maurizio Massari a fait remarquer que la fourniture d'armes aux rebelles libyens "serait une mesure controversée, une mesure extrême" et que cette démarche pourrait "diviser la communauté internationale". L'Italie veut limiter l'intervention en Libye à la zone d'exclusion aérienne et aux actions humanitaires.
La Maison blanche a déclaré mercredi qu'aucune décision n'avait été prise concernant la fourniture d'armes à l'opposition ou à un groupe en Libye. Le porte-parole de la Maison blanche Jay Carney a dit : "Nous évaluons et passons en revue les options pour toutes sortes d'assistance que nous pourrions fournir au peuple libyen."
Le président américain Barack Obama a dit mardi aux chaînes de télévision américaines qu'il n'avait pas écarté la fourniture d'armes à l'opposition libyenne qui cherche à mettre fin au régime de Kadhafi.
Selon des informations de mercredi, le président Obama a signé un ordre secret autorisant la CIA à mener des opérations clandestines pour aider les rebelles en Libye. Fin |