La France et la Grande-Bretagne ont déclaré que l’action militaire n’était pas un objectif en soi. Une réunion qui s’ouvre aujourd’hui à Landcaster House tentera de trouver une solution politique à la transition du pouvoir en Libye. Une quarantaine de pays prendront part aux discussions organisées dans la capitale britannique et largement dirigées par Paris et Londres.

Pour le Figaro, la France tient particulièrement à cette rencontre. Il est impératif de souligner le pilotage de l’intervention de l’OTAN par ce « groupe de contact ». « Notre vision est celle d'une gestion politique de la crise en cercles concentriques », précise un diplomate. En d’autres termes, les nations du premier cercle prendront les décisions, et les pays volontaires apporteront leurs contributions.

Londres et Paris insistent aussi pour que les pays arabes prennent part aux opérations afin que la coalition ne soit pas perçue comme « occidentale ».

La déclaration franco-britannique publiée hier en amont de la conférence rappelle qu’« aucune occupation militaire de la Libye » n’est envisagée. Ce point est d’une importance cruciale pour de nombreux pays. Le mystère plane cependant encore sur le soutien des pays arabes et africains, ces derniers étant très réticents aux frappes.

Concernant le colonel Kadhafi, ce dernier « doit partir immédiatement ». Pas question cependant d’initier un « changement de régime », mais de créer des « conditions propices qui permettront [au peuple libyen] de décider de son avenir », ajoute la déclaration. Il appartiendra ensuite aux Libyens de mener seuls cette transition.