L'Express et Reuters annoncent que L'OTAN a accepté dimanche d'assumer l'intégralité du commandement des opérations militaires en Libye, après de laborieuses négociations sur les termes de ce dernier.
L'Alliance sera ainsi chargée de protéger les populations civiles en neutralisant les infrastructures militaires des forces de Kadhafi et en faisant respecter une zone d'exclusion aérienne ainsi qu'un embargo sur les livraisons d'armes. Les opérations seront dirigées par le général canadien Charles Bouchard
Pour le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, « Notre objectif est de protéger les civils et les zones peuplées de civils menacées par le régime Kadhafi. L'OTAN appliquera tous les aspects de la résolution de l'ONU. Rien de plus, rien de moins. »
Une solution a donc été trouvée concernant le désaccord entre la France et la Turquie sur le contrôle politique de l'opération. La France souhaitait en effet limiter la participation militaire de l'OTAN à la coordination des opérations aériennes, et faire en sorte que le contrôle politique reste aux mains de la coalition, tandis que la Turquie voulait utiliser son droit de veto pour limiter les frappes et protéger les populations civiles. Ces préoccupations ont apparemment été levées
Selon un responsable américain, la prise de contrôle de la part de l'OTAN devrait pousser les membres encore récalcitrants de l'Alliance à prendre part aux opérations. L'Alliance tentera également de rallier la participation d'autres pays arabes.
Toujours d'après le même responsable, « Cela permettra aux États-Unis de faire partie d'un effort beaucoup plus large plutôt que de devoir jouer un rôle dirigeant. C'est pourquoi nous souhaitions nous en décharger au bout de quelques jours, et c'est ce que nous avons fait ».
Cependant, l'approche des insurgés vers Tripoli pourrait compliquer la tâche de l'OTAN. « Si les forces rebelles apparaissent chercher à se venger des partisans de Kadhafi, cela pourrait créer un énorme problème politique pour l'Alliance parce que le mandat de l'ONU qui est de protéger les civils doit s'appliquer à tous », explique Daniel Keohane, de l'Institut d'Études de sécurité de l'Union européenne. |