Le Figaro annonce qu'un accord a été signé avec le Qatar pour commercialiser les barils de pétrole produits quotidiennement par les puits contrôlés par l'insurrection.
Alors que les rebelles, appuyés par les frappes des alliés sur les forces de Kadhafi, avancent dans l'ouest du pays, leurs représentants politiques ont annoncé la reprise des exportations de pétrole. Les installations dans l'Est devront se passer de la main-d'œuvre étrangère, mais pourraient produire entre 100 000 et 300 000 barils par jour. L'insurrection explique néanmoins que la difficulté réside dans sa capacité à trouver des compagnies de navigation pour exporter le brut.
C'est une société qatarie qui se chargera de commercialiser le brut libyen. Le Qatar est également le premier et l'un des seuls pays arabes à participer aux opérations militaires, en envoyant notamment des avions au dessus de la Libye.
En temps normal, des 1,5 million de barils exportés quotidiennement par le pays, l'Hexagone en achète 205 000, soit plus de 15 % des importations françaises de brut. La France est ainsi le deuxième client le plus important du pétrole libyen, derrière l'Italie, qui en importe chaque jour 376 000 barils.
En raison des soulèvements actuels, les grands groupes pétroliers avaient été contraints d'interrompre leurs activités en Libye, en Syrie et au Yémen, conduisant à une envolée des cours du brut. À Tripoli, la pénurie de carburant fait rage et paralyse l'économie.
Selon des révélations de WikiLeaks, le colonel Kadhafi se serait accaparé le tiers des revenus générés par le pétrole. |