Le 11 mars, un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter, suivi d'un tsunami dévastateur, a frappé le nord-est du Japon. Selon le dernier bilan de la police japonaise, environ 9.700 personnes ont trouvé la mort dans la catastrophe et 16.501 sont encore portées disparues.
Le désastre naturel a également provoqué de nombreuses autres ondes de chaos, non moins dévastatrices, et ce au-delà du Japon :
Le 15 mars, une chute de 14% a été enregistrée à la Bourse de Tokyo vers midi, ce qui signifie que 500 milliards de dollars partent en fumée.
Le 17 mars, le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain a atteint son niveau le plus élevé depuis la Seconde Guerre Mondiale sur divers marchés du monde, et les principales économies occidentales ont dû intervenir de concert sur le marché des devises.
Le 21 mars, Vikram Nehru, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région d'Asie de l'Est et du Pacifique, a affirmé que ces catastrophes naturelles survenues au Japon avaient causé des pertes financières comprises entre 123 milliards et 235 milliards de dollars.
Le séisme et le tsunami ont également plombé l'industrie japonaise, et entravé la marche normale de la chaîne d'approvisionnement internationale dans certains secteurs, notamment l'informatique, l'électronique et l'automobile.
De nombreuses usines de moteurs, de pétrochimie et de semi-conducteurs dans les régions côtières du nord-est du Japon ont été affectées, et nombre d'entre elles ont dû fermer leur portes provisoirement.
Apple produisait une partie importante des composants de la tablette électronique IPAD 2 au Japon. Suite à ces catastrophes naturelles, les informations portant sur la livraison de produits circulent sur les marchés, et la valeur quotée de "la Pomme" a perdu jusqu'à 20 milliards à un certain moment.
Les désastres et leurs graves répercussions économiques l'ont démontré : face à la menace d'un tsunami économique, il est nécessaire que soit érigée une digue politique, financière et peut-être psychologique à l'échelle internationale.
Les gouvernements de divers pays devraient prendre une série de mesures, telles que l'injection de capitaux, pour renforcer la confiance du marché, aider les usines à reprendre la production dès que possible et faire appel à l'aide financière internationale afin de traiter les problèmes économiques découlant de la survenue de catastrophes naturelles d'envergure.
L'intervention collective du G-7 sur les marchés des devises, la plus importante depuis 2000, en est bien un exemple. |