Le 22 mars, des députés français ont exprimé leurs contestations sur l'intervention en Libye lors d'un débat à l'Assemblée nationale.
Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes, a voulu témoigner de sa « solidarité avec le peuple libyen » mais a dénoncé « les choix diplomatiques illisibles et contradictoires » de la diplomatie française.
« Jamais des bombardements n'ont permis d'installer la démocratie ou de pacifier un pays », a-t-il souligné.
Selon Roland Muzeau, la France a « mis le doigt dans l'engrenage » et devra « porter la responsabilité d'un échec ». « Notre pays n'est ici que le bras armé des États-Unis », a-t-il ajouté.
La présidente du groupe CRC-SPG Nicole Borvo Cohen-Seat a exprimé lors du débat sur l'intervention militaire en Libye les « réserves » de son groupe plaidant pour « une opération pacifique ».
« Tout doit être mis en œuvre aujourd'hui pour faire taire les armes. La logique de guerre, le déploiement considérable de forces, ne peuvent rien entraîner de bon » a-t-elle lancé.
« Monsieur le Premier ministre, il faut stopper cette logique de guerre qui, au motif d'une aide bien tardive aux aspirations des peuples, aurait tous les stigmates d'une guerre occidentale dans la région », a-t-elle poursuivi.
Le 17 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1973 sur l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Le 19 mars, des pays occidentaux, en tête les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ont mené des frappes sur la Libye avec leurs forces aériennes et missiles. |