Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé a annoncé mardi que l'opération militaire de la coalition internationale pouvait s'arrêter "à tout moment" en Libye si Mouammar Kadhafi se conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accepte un cessez-le-feu.
Il s'est exprimé ainsi devant l'Assemblée nationale. Selon lui, l'opération militaire contre la Libye pourrait s'arrêter à tout moment" si Tripoli acceptait un cessez-le-feu et retirait ses troupes "des endroits où elles ont pénétré".
Alain Juppé a précisé que les forces de Kadhafi devaient " rentrer dans les casernes et l'opération militaire s'arrêtera". " Au-delà, il nous faut d'ores et déjà penser à la suite et la suite c'est la paix. La France a été à l'initiative dans l'organisation de l'intervention militaire, elle sera en initiative dans l'organisation de la paix", a-t-il indiqué, avant de faire savoir que le président français Nicolas Sarkozy "s'exprimera dans les prochains jours dans cet esprit".
"Pour nous, en toute hypothèse, il n'appartient pas à la coalition de décider de ce que sera le futur régime politique de la Libye. C'est aux Libyens eux-mêmes que cette responsabilité incombera. Notre intervention a uniquement comme objet de les mettre en situation de pouvoir s'exprimer librement et d'accéder à la transition démocratique qui leur a été refusée jusqu'à présent", a précisé Alain Juppé.
Les opérations aériennes contre les troupes libyennes ont commencées samedi soir par les frappes français puis britanniques et américaines sous le couvert de l'application de la résolution onusienne 1973 sur la Libye.
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