Accueil Actualité
Editions spéciales
Photos-Vidéos
Services
Vous
RELATIONS EXTERIEURES
[Favoris] [Imprimer] [Envoyer] [Commenter] [Corriger] [Caractère:A A A]
André Malraux : un écrivain louant les communistes chinois

En envisageant globalement la situation mondiale, le général de Gaulle, homme politique hors du commun, a pris la décision de reconnaître la République populaire de Chine en 1964. La France est donc le premier pays de l'Occident à établir des relations diplomatiques avec la Chine nouvelle au niveau d'ambassadeur. C'est avec une vive émotion que nous apprécions la sympathie des partisans du général de Gaulle pour la Chine et leurs efforts pour cultiver l'amitié entre nos peuples et nations, et pour promouvoir la compréhension de la Chine. Nous notons en particulier cinq gaullistes qui ont contribué de manière remarquable au maintien de la position amicale du général de Gaulle envers la Chine, au développement des relations sino-françaises et à la compréhension entre les deux peuples.

André Malraux : un écrivain louant les communistes chinois

André Malraux : un écrivain louant les communistes chinois

André Malraux est né le 30 novembre 1901 à Paris. Après la fin de ses études secondaires, il est entré à l'Institut national des langues et civilisations orientales. En 1923, il s'est rendu en Extrême-Orient et s'est livré à des travaux archéologiques en Thaïlande, au Cambodge et au Laos. Il a alors établi des liens avec des révolutionnaires vietnamiens, chinois et soviétiques, et a participé à la publication du « Journal de l'Indochine ». Il a séjourné à Guangzhou de 1925 à 1927. Après la défaite de l'insurrection déclenchée dans cette ville de Chine méridionale et la rupture du Parti communiste et du Guomindang (Kuomintang), il a quitté Guangzhou pour revenir à Paris où il rédigeait des œuvres littéraires. En 1933, il a publié en extraits dans la Nouvelle revue française « La Condition humaine », un roman basé sur ses expériences à Guangzhou.

Ce roman relate la vie de plusieurs activistes d'extraction, de nationalité et de vues différentes, durant un mois de 1927, lors de la troisième insurrection armée à Shanghai et le massacre des communistes chinois par Jiang Jieshi (Chiang Kai-shek), pour étudier le thème important de la condition humaine. L'auteur décrit les conflits et les luttes entre le Guomindang (Kuomintang) et le PCC et glorifie l'héroïsme des communistes chinois qui ont combattu au mépris de la mort. Ce roman prestigieux a obtenu le Prix Goncourt et est considéré comme « une œuvre classique du XXe siècle ». André Malraux s'est ainsi rangé parmi les grands écrivains français.

La Condition humaine a suscité l'intérêt des Français pour la Chine, ce lointain pays d'Extrême-Orient, ainsi qu'une plus grande sympathie pour le sort des Chinois. Certains commentateurs ont écrit que sans ce roman, l'attention et la sympathie des Français et des autres Occidentaux pour les Chinois n'auraient su être si vives au XXe siècle. Après la libération française, André Malraux s'est toujours tenu aux côtés du général de Gaulle, et était l'un de ses principaux assistants. Il a travaillé au gouvernement de la Ve République comme ministre de l'Information, ministre d'État et ministre de la Culture.

Trente ans après son départ de Guangzhou, il est revenu en Chine durant l'été 1965 en qualité de ministre d'État chargé des affaires culturelles. Cette visite officielle a été la première visite effectuée par un ministre du gouvernement français en Chine. Le 3 août, le président Mao Zedong l'a reçu au Grand Palais du peuple. Ce geste témoigne de l'estime accordée par le gouvernement chinois à un ami français de longue date.

En célébrant le 20e anniversaire du décès d'André Malraux, en novembre 1996, le Quai d'Orsay a publié un document rendant public l'entretien entre le président Mao Zedong et lui. M. Hervé de Charrette, alors ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que les notes de cet entretien avaient été sélectionnées parmi les archives secrètes du ministère, parce qu'il s'agit de la première entrevue d'un membre du gouvernement français avec le dirigeant chinois après la reconnaissance de la Chine populaire par la France. Ces notes rendues publiques nous permettent de savoir que le président Mao Zedong, accompagné par le président Liu Shaoqi et le ministre des Affaires étrangères Chen Yi, a procédé à un long échange de vues avec André Malraux sur l'histoire de la révolution chinoise, la situation internationale, et la révolution et l'édification socialistes en Chine. Ce document a publié aussi des extraits des Antimémoires, œuvre publiée plus tard par André Malraux, concernant ses souvenirs et ses commentaires relatifs à cette entrevue. Après la fin de l'entrevue, a écrit André Malraux, je l'ai fixé du regard, parce que Mao Zedong est la plus grande figure capable d'ébranler l'Histoire après Lénine. Mao était prêt à transformer la Chine et il a réussi. Les forces européennes qui perdurent depuis trois cents ans commencent à disparaître et on assiste au début de l'ère chinoise…

Traduction d'un article en chinois rédigé par Shen Xiaoquan, maître de recherches au Centre d'étude des problèmes mondiaux de l'agence Xinhua.

 

french.china.org.cn     2011/03/16

[Favoris] [Imprimer] [Envoyer] [Commenter] [Corriger] [Caractère:A A A]
Liens connexes
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme

Retournez en haut de la page