Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a confirmé mardi que son pays n'avait jusqu'à présent lancé d'accusation contre un pays dans l'affaire de l'espionnage chez le constructeur automobile français Renault.
"Il n'y a pas d'accusation officielle de la France et du gouvernement français à l'égard d'aucun pays aujourd'hui", a indiqué le ministre du Budget français, lors d'un entretien avec la radio Europe 1.
"Renault, comme d'autres, est victime d'une guerre d'intelligence économique", a dit M. Baroin.
"Nous sommes en procédure de licenciement (de trois cadres dirigeants)", a déclaré une porte-parole de Renault à Xinhua.
Jeudi dernier, Renault avait annoncé avoir mis à pied trois cadres dirigeants qui "mettaient en risque consciemment et délibérément des actifs de l'entreprise".
"Nous sommes arrivés à la conclusion que nous étions face à un système organisé de collecte d'informations économiques, technologiques et stratégiques pour servir des intérêts situés à l'étranger", a indiqué Patrick Pélata, directeur général délégué de Renault, dans un entretien avec le Monde, publié dimanche.
"Il s'agit en l'espèce d'un travail de professionnels", a souligné M. Pélata, sans évoquer la piste chinoise présumée.
Dès le 7 janvier, certains journaux français suggéraient "une piste d'une fuite vers la Chine de secrets sur les voitures électriques de Renault". Le constructeur automobile s'est refusé à tout autre commentaire.
"Jusqu'à présent, Renault n'a plus d'informations à (vous) donner", a dit Rafaële Gomez, la porte-parole du groupe français jointe au téléphone par Xinhua.
"Les informations selon lesquelles il y a une piste chinoise dans l'affaire de l'espionnage de Renault sont sans fondement et irresponsables", a souligné Hong Lei, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"La Chine ne peut pas les accepter", a-t-il affirmé. |