Le président chinois Hu Jintao a déclaré mercredi que le prochain sommet du G20 à Séoul devrait représenter les caractéristiques des économies émergentes asiatiques.
Il s'est ainsi exprimé lors d'une interview avec des médias de la République de Corée avant l'ouverture du sommet prévue les 11 et 12 novembre à Séoul, en République de Corée..
"Le sommet du G20 à Séoul est le premier sommet à se tenir dans une économie émergente, et en Asie, il est donc d'une grande importance pour le développement de la mécanique du G20", a remarqué M. Hu.
La Chine est prête à travailler avec les membres du G20 pour continuer à concrétiser les consensus des sommets précédents et pour faire du sommet de Séoul une occasion de représenter les caractéristiques des économies émergentes et asiatiques, a poursuivi le président chinois.
Le G20 est apparu comme un nouveau mécanisme de gouvernance globale depuis le début de la crise financière internationale il y a deux ans. Contrairement au G8 ou "club des riches", le G20 regroupe les économies qui connaissent la croissance la plus rapide dans le monde, telles que la Chine, le Brésil, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud.
Alors que l'économie mondiale se redresse lentement de la crise financière, des voix venues de toute la planète appellent à faire passer le G20 du statut d'entité de gestion de la crise à celui de mécanisme à long terme de gouvernance globale.
M. Hu a souligné que le sommet de Séoul devrait se focaliser sur les sujets suivants.
Premièrement, continuer de renforcer la coordination des politiques de macro-économie dans un esprit de "solidarité absolue", d'avantage mutuel et du principe "gagnant-gagnant". Mais aussi, envoyer sur le marché des signaux positifs montrant que les pays membres du G20 font face ensemble aux grands défis de l'économie mondiale afin que la confiance des marchés puisse remonter et que le redressement de l'économie mondiale soit assuré.
Deuxièmement, faire avancer les réformes du système financier international, renforcer la surveillance du marché financier international, et accroître le poids et la représentation des économies émergentes et en voie de développement dans les institutions financières internationales.
Troisièmement, chercher une solution au développement déséquilibré entre les pays développés et en voie de développement, et soutenir politiquement la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement de l'ONU.
Quatrièmement, s'opposer au protectionnisme commercial et faire avancer les négociations du cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour qu'elles se traduisent par des résultats complets et équilibrés et atteignent leurs objectifs de développement. |