Le président chinois Hu Jintao a effectué une visite d'État en France du 4 au 6 novembre. Zhu Xiaoyu, ministre conseiller du service de l'Éducation de l'ambassadeur de Chine en France, estime que cet événement « renforcera les échanges éducatifs sino-français ».
Tout d'abord, les deux pays ont avancé un objectif concret sur le nombre d'étudiants participants. Selon la déclaration conjointe, le nombre d'étudiants français en Chine atteindra 10 000 dans cinq ans (contre 5 000 à l'heure actuelle), et le nombre d'étudiants chinois en France sera de 50 000 (contre 35 000 à présent). « Avec la forte demande des deux côtés, l'objectif ne sera pas difficile à réaliser en termes de nombre, la clé est d'offrir des services coordonnés », souligne Zhu Xiaoyu.
En même temps, Hu Jintao a proposé d'inviter 500 jeunes Français en Chine. C'est une mesure importante pour la communication bilatérale.
Deuxièmement, les deux pays souhaitent promouvoir l'apprentissage respectif de la langue chinoise et française. « La Chine et la France possèdent une longue histoire et accordent une grande importance à leur langue, mais en ce qui concerne leur promotion, les deux pays ont rencontré des difficultés. Cette fois, de véritables mesures de long terme seront prises au niveau gouvernemental », explique Mme Zhu.
Selon la proposition du président chinois, la Chine et la France organiseront l'année du français en Chine et l'année du chinois en France. À cette occasion, des expositions, des concours et des activités pédagogiques se tiendront dans les deux pays.
D'après Zhu Xiaoyu, la coopération éducative a obtenu de grands succès, en particulier dans la formation des ingénieurs. Ces dernières années, la Chine s'est inspirée des savoirs français. En 2005, l'École centrale de Beijing a ouvert ses portes ; il s'agit d'un établissement sino-français d'ingénierie appartenant à l'université de Beihang. L'école est basée sur le modèle de Centrale en France. Cet établissement est un exemple brillant de la coopération bilatérale en matière d'enseignement supérieur.
« Nous avons obtenu des succès, mais la Chine et la France ont encore beaucoup à faire pour renforcer la coopération éducative, notamment dans le secteur de l'enseignement professionnel. L'envie de coopérer est là, mais en raison de la différence de reconnaissance des diplômes, il reste encore des obstacles ». |