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La "lune de miel" entre Paris et Beijing permet la moisson de coopération

La "lune de miel" et la "moisson de contrats" sont les expressions les plus utilisées par les médias français dans leur couverture de la visite d'Etat du président chinois Hu Jintao en France, de jeudi à samedi.

"Tapis rouge, escorte de gardes républicains à cheval, accueil à l'aéroport d'Orly par le chef de l'Etat et son épouse", l'Elysée a ainsi déployé ses efforts pour recevoir le président chinois, écrit Les Echos dans son édition de vendredi.

"A Paris, on se félicite que Hu Jintao ait consacré à la France la première étape d'une tournée européenne qui le mènera ensuite à Lisbonne", révèle Le Figaro. Paris "accueille sans doute le personnage le plus puissant de la planète", le titre qu'accorde le magazine américain Forbes au chef de l'Etat chinois Hu Jintao", selon le quotidien français.

"La nouvelle lune de miel doit permettre une moisson de grands contrats", prédit jeudi La Tribune.

Jeudi soir et vendredi matin, la France et la Chine ont signé à Paris, en deux vagues, une série d'accords de coopération économique et commerciale, dont la valeur pourrait atteindre 20 milliards de dollars (14 milliards d'euros). Le montant de ces accords est "de loin plus important que lors des précédentes visites de dirigeants européens à Beijing ou chinois à l'étranger", un commentaire de l'Elysée repris par plusieurs journaux français.

"Un pas de deux pour assurer le succès de la présidence française du G20", observe La Tribune.

La France cherche à obtenir le soutien de la Chine, "un acteur incontournable sur la scène internationale", à ses projets de refonte de la gouvernance économique mondiale.

A Beijing, il y a une volonté de nouer un "partenariat d'égal à égal" avec l'Hexagone, afin notamment de créer des coopérations dans les secteurs industriels les plus avancés, ce qui s'inscrit clairement dans la démarche de montée en gamme industrielle, écrit Les Echos.

"Le Vieux Continent est désormais perçu par Pékin comme une terre d'investissements et plus seulement comme un débouché pour ses produits", note Le Monde, un journal influent au niveau international. "Aujourd'hui, entre Chinois et Européens, chacun semble y trouver son compte", écrit ce journal.

Pour l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, " il y a un intérêt commun des deux pays à rapprocher leurs deux positions : la Chine a besoin de la carte française, comme la France a besoin de la carte française." Ce commentaire est repris par La Tribune.

Samedi, le président Nicolas Sarkozy a voulu poursuivre les entretiens avec son homologue chinois dans un restaurant du Vieux Nice, qui a offert un "menu idéal pour consacrer une lune de miel, consolidée, par la signature, en deux vagues, de contrats", rapporte Le Figaro.

"Pour Nicolas Sarkozy, la longue marche vers la présidence du G20 passait nécessairement par l'appui de la Chine à son agenda de réformes. Cet objectif a été atteint", conclut Le Figaro.

"Depuis sa dernière visite, la Chine a fait un autre bond en avant, devenant la deuxième puissance mondiale devant le Japon", rappelle encore ce quotidien français.

Agence de presse Xinhua     2010/11/07

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