Le président chinois Hu Jintao, actuellement en visite en France, a indiqué vendredi que les relations sino-françaises devraient être actualisées par le biais de l'exploration de nouveaux domaines de coopération et de l'enrichissement du contenu du partenariat stratégique global au profit des peuples des deux pays.
Le président Hu s'est exprimé ainsi lors de sa rencontre vendredi matin avec le Premier ministre français François Fillon.
L'année 2010 étant une année de grande signification pour les relations sino-françaises, les deux pays doivent assurer la stabilité de leurs liens bilatéraux en respectant le choix de chacun quant à la voie de développement, en fonction de leur propre situation nationale, en respectant le droit de chacun de maintenir la diversité culturelle, et en gérant de manière appropriée les questions concernant les intérêts essentiels des deux nations, a indiqué M. Hu.
Le président chinois a appelé les deux pays à renforcer la confiance mutuelle sur le plan politique, de manière à contribuer activement aux liens bilatéraux, qui sont de nature stratégique, stable et indépendante.
Affirmant que la situation internationale avait connu des variations profondes et complexes, M. Hu a exhorté les deux parties à jouer conjointement un rôle actif et dominant, et ce afin de générer des bénéfices mutuels et de contribuer au développement en commun des puissances majeures dans la nouvelle situation.
Les efforts que peuvent conjuguer les deux pays consistent à renforcer la communication et la coordination sur les dossiers majeurs internationaux, à oeuvrer ensemble pour lutter contre le protectionnisme sous quelque forme que ce soit, à promouvoir la reprise de l'économie mondiale, à travailler à la diversification des modes de développement et à la démocratisation des relations internationales, et à tendre vers un ordre international plus juste et plus rationnel, a fait remarquer M. Hu.
Le président Hu a insisté sur les perspectives étendues de la coopération sino-française, et ce en raison du potentiel colossal du marché chinois, appelant à l'exploration de nouvelles formes de coopération en matière de commerce et d'investissement.
Les deux parties s'engagent à accroître les investissements mutuels, à instaurer un environnement propice aux investisseurs des deux pays, et à explorer les marchés d'investissement dans les pays tiers, a-t-il déclaré.
Sur le plan des nouvelles industries et technologies, il a appelé à l'application de quelques projets phares, tels que le premier séminaire sino-français sur l'efficacité énergétique et la réduction des émissions de carbone, et la construction du parc écologique.
Pour sa part, le Premier ministre Fillon a déclaré que la visite du président chinois était intervenue à un moment crucial du développement des relations sino-français et sino-UE.
Il a fait l'éloge des progrès sans précédent qu'avaient enregistrés la Chine sur sa voie de développement, saluant entre autre l'organisation de l'Expo de Shanghai, dont le succès annonce une belle perspective de développement en Chine.
Compte tenu des nombreux défis auxquels font face la Chine et l'Europe, M. Fillon a affirmé que la France et l'Europe s'étaient engagées à conduire des coopérations tous azimuts avec la Chine.
En tant que présidente tournante du G20 l'an prochain, la France est prête à coopérer avec la Chine sur une panoplie de dossiers, dont le déséquilibre de la croissance, la gouvernance mondiale et la supervision financière internationale, a affirmé M. Fillon.
Partageant les propositions du président Hu sur le renforcement de la coopération bilatérale, M. Fillon a plaidé pour une vision à long terme, soulignant comme champs de coopération prioritaires l'énergie, la protection de l'environnement, la croissance durable, l'aviation et l'aérospatiale.
Le même jour, le président chinois s'est également entretenu avec l'ancien président français Jacques Chirac, avant de se rendre à Nice, pour poursuivre sa visite de trois jours en France.
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