Les deux parties estiment que dans le monde d'aujourd'hui, multipolaire et mondialisé, le système de gouvernance mondiale doit être réformé profondément. A cet égard, le développement rapide des pays émergents favorise l'évolution des relations internationales dans un sens plus juste et plus équilibré.
Toutes deux membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la France et la Chine, deux des plus grandes économies du monde, ont une responsabilité particulière. Leur relation doit continuer à avoir valeur d'exemple. Les deux pays devront apporter une contribution importante à la paix, à la stabilité et au développement du monde, respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies, et promouvoir le multilatéralisme, dans le respect du choix indépendant et souverain de la voie de développement de chaque pays. Un nouveau type de relations entre les grands partenaires, tourné vers l'avenir, doit émerger sur la base des principes de coopération d'égal à égal, de tolérance et de bénéfices mutuels.
Les deux parties devront également approfondir leur coordination et coopération dans les affaires internationales, combattre ensemble les grandes menaces globales, en particulier en matière de prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, travailler à résoudre les crises régionales, en particulier s'agissant de l'Afghanistan, du dossier nucléaire iranien et de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Les deux parties considèrent que le G20 doit refonder la croissance mondiale et le système financier international sur des bases plus saines et plus solides, et qu'il doit être le forum principal de la coopération économique internationale. La partie chinoise soutient activement la prochaine présidence française du G20. Les deux parties soulignent l'intérêt pour l'ensemble des pays du monde d'adopter des politiques macroéconomiques coordonnées, stables et cohérentes dans le temps, de faire progresser la réforme du système monétaire et financier international et de lutter contre la volatilité excessive des prix des matières premières. La France et la Chine souhaitent aussi améliorer significativement les mécanismes de la gouvernance économique mondiale. Elles soutiennent la réforme des institutions financières internationales, dont le FMI, pour les adapter au monde d'aujourd'hui.
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