La ministre française Christine Lagarde s'inquiète du coût des grèves qui touchent plusieurs secteurs de l'économie française. Le 25 octobre, elle a souligné que le conflit dans les raffineries pesait lourdement sur l'industrie chimique et se révélait aussi « très douloureux » pour les petites entreprises.
La facture pour l'économie française est estimée par « certains (...) entre 200 et 400 millions d'euros par jour », a-t-elle déclaré, en soulignant toutefois que ce coût était « difficile à chiffrer ». « Il est évident que le secteur chimique, en particulier, qui a un besoin important de ravitaillement en produits pétroliers, souffre », a-t-elle souligné lundi sur Europe 1. Outre le secteur des carburants, les travaux publics ou le commerce, la FNSEA, principal syndicat agricole français, a parlé de problèmes d'approvisionnement de plus en plus « aigus » pour les agriculteurs.
La ministre de l'Économie a également évoqué un « préjudice moral » pour la France, dont l'image est affectée à l'étranger par les incidents qui ont émaillé les manifestations contre la réforme des retraites. « C'est l'attractivité du territoire qui est en cause quand on voit des images comme celles-là », a-t-elle dit.
Selon AFP, le ministre du Travail Éric Woerth a estimé sur France 3 que faire grève maintenant contre la réforme des retraites ne servait « à rien » puisque le texte devrait être adopté par le Parlement le 27 octobre et il a appelé les grévistes à cesser « le blocage du pays ».
Les syndicats ont appelé à une nouvelle journée d'action le 28 octobre, au lendemain de l'adoption probable de la réforme des retraites par le Parlement. |