Hervé Ladsous, né en 1950, est un diplomate français, diplômé de l'École nationale des langues et civilisations orientales (chinois, malais). Il a été porte-parole du ministère des Affaires étrangères et ambassadeur en Indonésie. En 2007, il est nommé au poste d'ambassadeur de France en Chine.
Les deux premières années sont délicates en raison du contexte politique. Entre 2008 et 2009, la relation sino-française connaît plusieurs accrocs. L'incident de la flamme des Jeux olympiques de Beijing à Paris, ou la rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et Dalaï-Lama, ont de fortes répercussions en Chine.
Au cours de la vague « anti-France », M. Ladsous communique activement avec le gouvernement chinois et dialogue avec le public sur Internet et par conférences de presse. Il explique les positions de la France et cherche la compréhension du peuple chinois. En outre, il contribue aux visites de la délégation de l'Assemblée nationale et d'une délégation non gouvernementale en Chine pour promouvoir la détente de la relation sino-française.
Depuis la rencontre des présidents chinois et français en 2009, la relation a repris son cours normal. La visite du premier ministre, puis du président français en Chine à l'occasion de l'ouverture de l'Exposition universelle de Shanghai, illustrent tour à tour ce réchauffement.
Le mois dernier, à la résidence de l'Ambassade de France en Chine, Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale française, a remis à Hervé Ladsous l'insigne d'Officier de la Légion d'honneur. Selon M. Accoyer, Hervé Ladsous est un interlocuteur apprécié et précieux des Chinois et un ami de la Chine. « Votre talent, votre expérience, votre sens de l'écoute ont permis de donner tout leur relief aux relations franco-chinoises », a-t-il déclaré.
Selon M. Ladsous, malgré une période turbulente entre les deux pays, il appartient aux diplomates de regarder vers l'avant et de chercher des solutions et des perspectives positives. « La relation sino-française ne peut pas toujours marcher comme sur des roulettes, mais pour moi, il faut toujours être confiant, ce n'est pas négociable. Un pessimiste ne devient pas un bon diplomate », souligne-t-il. |