La signature des accords aéronautiques et nucléaires lors de la dernière visite du Premier ministre français François Fillon du 20 au 22 décembre 2009 en Chine a accentué la participation réciproque dans les activités et les recherches scientifiques, et a ouvert une nouvelle porte vers le marché européen pour les entreprises chinoises de hautes technologies.
Le Premier ministre français a renouvelé à plusieurs reprises, lors des rencontres avec les médias ou avec les entreprises, son attitude accueillante pour les entreprises chinoises qui souhaitent investir en France, et la base solide de coopération qui existe entre les deux pays en matière d'innovation scientifique.
Néanmoins, on ne peut pas oublier les barrières technologiques, notamment celles qui existent sous le prétexte de l'environnement et des normes de sécurité. Elles deviennent, outre la barrière douanière, les réels obstacles entre le marché européen et le ''Fabriqué en Chine''.
Selon les statistiques conjointement rendues publiques par le Ministère du commerce, le Bureau national des statistiques et l'Administration générale des devises, les investissements directs chinois à l'étranger se sont élevés à 880 millions de dollars seulement en 2008, soit 1,6% du total des investissements de l'année, ou une baisse de 19,3% en comparaison avec la même période de l'année précédente. Ce n'est par ailleurs pas proportionnel aux échanges sino-européens dont le montant s'est élevé à 425,58 milliards USD.
En contrepartie du déséquilibre entre le commerce et l'investissement, le Premier ministre Fillon a indiqué qu'il serait possible de déduire les frais de recherche et d'innovation des taxes grâce à une nouvelle mesure du gouvernement français. Ce dernier validerait par ailleurs de nouveaux avantages fiscaux pour améliorer les conditions d'investissement pour les étrangers. Ceci a été applaudi par les entreprises chinoises qui souhaitent s'implanter en France, car elles y voient une nouvelle opportunité d'ouvrir la porte du marché européen.
Sur la liste des entreprises chinoises qui ont été reçues par le Premier ministre français, on trouve, en plus des grandes sociétés publiques traditionnelles, des entreprises de hautes technologies telles que Lianxiang, Huawei, et Zhongxing, et des grandes banques publiques telles que la Banque de Chine, la Banque nationale du développement, la Banque de l'industrie et du commerce de Chine, et la Banque de l'import-export de Chine.
Arnaud de Bresson a également invité les entreprises chinoises à se présenter à l'Europlace de Paris et à prendre des participations dans les entreprises françaises. |