La Chine a appelé mardi à traiter de manière appropriée les sujets sensibles pour renforcer les relations sino-françaises, et proposé d'approfondir la confiance politique et de multiplier la coopération substantielle entre les deux pays.
"Les deux pays doivent traiter les sujets sensibles de manière appropriée, renforcer la confiance politique, multiplier la coopération substantielle dans un effort de porter les relations bilatérales à un nouveau niveau", a déclaré mardi après-midi le président chinois Hu Jintao, lors de sa rencontre avec le Premier ministre français François Fillon, en visite en Chine.
Plus tôt, les relations entre la Chine et la France s'étaient détériorées en raison de frictions sur le Tibet et d'autres sujets concernant les intérêts clés de la Chine.
"J'ai rencontré deux fois le président Sarkozy en marge des conférences internationales cette année", a rappelé M. Hu, se réferrant à une première rencontre à Londres en avril et à une autre à New York en septembre.
"Nous sommes parvenus à un important consensus pour consolider et développer les relations entre la Chine et la France et les faire retourner sur la voie de la croissance saine et stable", a poursuivi M. Hu.
M. Fillon, qui effectue sa première visite en Chine depuis son entrée en fonctions en 2007, a indiqué que les rencontres entre les deux présidents avaient propulsé le développement des relations bilatérales.
Passant en revue les relations sino-françaises, Hu Jintao a indiqué que les relations diplomatiques entre les deux pays, établies il y a 45 ans, avaient surmonté des difficultés et progressaient sans cesse, malgré les mutations de la scène internationale.
"L'établissement du partenariat statégique global entre la Chine et la France en 2004 a ouvert de larges perspectives aux relations bilatérales pour le 21ème siècle", a-t-il affirmé.
De son côté, le Premier ministre français a fait écho aux propos de M. Hu, soulignant que les deux pays comptaient un avenir prometteur pour travailler étroitement dans les domaines de l'énergie nucléaire, du commerce, des sciences et des technologies, de l'éducation et de la culture.
Lors de la visite de trois jours de M. Fillon en Chine, les deux pays ont commencé la construction de leur plus grande joint-venture dans le domaine de l'énergie nucléaire, et signé deux accords sur la coopération aéronautique.
La joint-venture, avec un capital de 16,7 milliards de yuans (2,5 milliards de dollars), sera capable de produire 26 milliards de kWh d'électricité par an, après sa mise en opération en 2014.
Lors de leur rencontre d'une heure au Grand Palais du Peuple au coeur de Beijing, les deux dirigeants ont également échangé leurs points de vue sur des questions internationales.
"En tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine et la France, qui ont des points de vue identiques et similaires et des intérêts communs, assument de lourdes responsabilités sur les affaires internationales", a déclaré le président chinois.
M. Fillon a émis le souhait que les deux pays s'opposent conjointement au protectionnisme, luttent ensemble contre la récession économique mondiale, et restructurent le système financier international.
Avant leur rencontre, le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) Wu Bangguo s'est également entretenu avec M. Fillon au sujet des relations bilatérales.
M. Wu a appelé à cette occasion à renforcer les échanges parlementaires à divers niveaux, afin de jeter une base plus solide en faveur du développement des relations entre les deux pays.
M. Fillon a terminé mardi soir sa visite en Chine.
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