La 4ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) s'est ouverte dimanche à Charm el-Cheikh, ville touristique égyptienne sur la mer Rouge, en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement chinois et africains, dont le président égyptien Hosni Moubarak et le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
Ouvrant la conférence, le président Moubarak a avancé des principes sur la coopération sino-africaine ainsi les rapports entre l'Afrique et la communauté internationale.
Il faut maintenir le principe "égalité, coopération sincère et gagnant-gagnant", déterminé dès l'établissement du Focac, dans la coopération sino-africaine, a indiqué M. Moubarak devant les représentants de la Chine et de 49 pays africains, dont une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
Les deux parties doivent renforcer les consultations et la coordination afin de sauvegarder les intérêts communs des peuples africains et chinois, a-t-il affirmé.
Il a indiqué que le Forum sur la coopération sino-africaine, lancé en 2000, avait amené la coopération sino-africaine dans une nouvelle ère de développement.
La conférence ministérielle a été convoquée trois ans après le Sommet de Beijing du Focac, tenu en novembre 2006, où le président chinois Hu Jintao a annoncé huit mesures visant à contribuer au développement des pays africains, lesquelles ont été mises en oeuvre de façon globale et efficace.
Prenant la parole, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a annoncé huit nouvelles mesures à prendre pendant la période 2010- 2012, en faveur de la coopération entre la Chine et l'Afrique.
Parmi les nouvelles mesures on peut citer l'établissement du partenariat sino-africain sur le changement climatique, le lancement de 100 projets d'énergie propre, et de lancer 100 projets de recherche dans le cadre de la coopération dans la science et la technologie, la fourniture de 10 millards de dollars de crédits préférentiels aux pays africains et un milliard de dollars aux PME africaines.
La Chine va ouvrir davantage son marché aux produits africains en offrant le tarif douanier zéro à 95% des produits des pays les moins avancés africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine et annuler les dettes de ceux-ci venant à échance à la fin de 2009, selon M. Wen.
Dans le cadre de la coopération agricole, la Chine va mettre en place 20 centres agricoles de démonstration technique en Afrique, d'y envoyer 50 équipes techniques agricoles et former 2.000 agronomes africains.
Dans le domaine de la santé, la Chine va fournir des équipements et d'autres matériels médicaux, d'une valeur de 5 milliards de yuans RMB (plus de 700 millions de dollars), à 30 hôpitaux et 30 centres de prévention et de traitement contre le paludisme africains, et à former 3.000 médecins et infirmières africains.
D'ici en 2012, le gouvernement chinois projette de construire 50 écoles d'amitié sino-africaine en Afrique et de fournir 5.500 bourses aux étudiants africains et de former 1.500 directeurs et enseignants d'écoles africaines.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, qui s'est exprimé à la session d'ouverture, a salué la mise en oeuvre des engagements pris par la Chine dans le Plan d'action de Beijing (2007-2009).
Parmi d'autres dirigeants présents à la session d'ouverture de la 4ème conférence ministérielle figurent les présidents zimbabéen Robert Mugabe, ougandais Yoweri Museveni, soudanais Omar el-Béchir, congolais Denis Sassou Nguesso, rwandais Paul Kagamé, centrafricain François Bozizé, tanzanien Jakaya Kikwete, libérienne Ellen Johnson-Sirleaf, et les Premiers ministres éthiopien Meles Zenawi, ivoirien Guillaume Soso et de la RDC, Adolphe Muzito. Le Gabon, les Seychelles, le Ghana et le Burundi sont représentés par leur président du Parlement ou vice-président.
Après deux jours de travaux, la conférence adoptera une déclaration et un plan d'action pour la période 2010-2012.
Selon des chiffres officiels chinois, le commerce sino-africain a atteint 106,8 milliards de dollars en 2008. Il y a pourtant une baisse de 28,7% entre janvier et juillet 2009 à cause de la crise financière, la valeur totale étant de 44,9 milliards de dollars.
Quelque 1.600 entreprises chinois ont investi en Afrique et le montant de leurs investissements s'élèvent à 7,8 millards de dollars.
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