Voici les principaux points du communiqué final publié jeudi à l'issue du sommet du G20 à Londres :
"Nous faisons face au plus grand défi posé à l'économie mondiale dans les temps modernes; une crise qui s'est aggravée depuis notre dernière rencontre, qui affecte les vies de femmes, d'hommes, et d'enfants dans chaque pays, et que tous les pays doivent s'unir pour résoudre. Une crise mondiale demande une solution mondiale."
"Nous partons de la conviction que la prospérité est indivisible; que la croissance, pour être durable, doit être partagée; que notre plan mondial pour la relance doit avoir à son coeur les besoins et les emplois pour les familles qui travaillent dur, non seulement dans les pays développés, mais également dans les marchés émergeants et les pays les plus pauvres du monde; et doit refléter les intérêts, non seulement de la population d'aujourd'hui, mais des futures générations. "
"Les accords que nous concluons aujourd'hui, de tripler les ressources mises à la disposition du FMI à 750 milliards de dollars, de soutenir émission des Droits de Tirages spéciaux (DTS) pour 250 milliards de dollars, de soutenir au moins 100 milliards de dollars de prêts additionnels par les banques de développements multilatérales, d'assurer 250 milliards de dollars de soutien au financement du commerce et d'utiliser les ressources supplémentaires tirées de la vente d'or autorisée du FMI pour fournir des financements concessionnels aux pays les plus pauvres, constitue un plan additionnel de 1.100 milliards de dollars pour restaurer le crédit, la croissance et les emplois dans l'économie mondiale. Avec les mesures que nous avons chacun prises au niveau national, tout cela constitue un plan mondial sans précédent.
A propos de la relance de la croissance et d'emplois
"Nous engageons une expansion budgétaire sans précédent et concordonnée (...) qui doit, d'ici la fin de l'année prochaine, atteindre 5000 millions de dollars (...) Nous nous engageons à fournir l'effort budgétaire nécessaire pour redresser la croissance.
Aujourd'hui, nous nous sommes mis d'accord pour injecter des ressources additionnelles de 1.000 milliards de dollars dans l'économie mondiale par le biais de nos institutions financières internationales et du financement du commerce. "
A propos du renforcement de la régulation et la supervision financières
"Les échecs importants dans le secteur financier et dans la régulation et la supervision financière étaient les causes fondamentales de la crise. La confiance ne sera pas restaurée avant que nous ne rétablissions la confiance dans notre système financier. Nous prendrons des actions pour établir un cadre de régulation et de supervision plus puissant et plus coordonné au niveau mondial pour le futur secteur financier, qui soutiendra la croissance durable mondiale et servira les besoins du commerce et des citoyens."
"En particulier, nous convenons :
d'établir un nouveau Conseil de la stabilité financière (FSB), doté d'un mandat renforcé, pour remplacer le Forum de la stabilité financière (FSF), comprenant tous les membres du G20, les membres du FSF, l'Espagne et la Commission européenne;
que le FSB doit collaborer le FMI pour donner une alerte vis-à-vis des risques financières et macro-économiques et des actions à prendre pour s'y attaquer; réformer les systèmes de régulation (...)"
A propos du renforcement des institutions financières
"Nous réformerons les mandats, le champ d'action et la gouvernance (de ces institutions financières) pour refléter les changements dans l'économie mondiale et les nouveaux défis de la mondialisation, et que les économies émergentes et en développements, y compris les plus pauvres, doivent avoir plus de représentation et de voix. Cela doit être accompagné par des actions de renforcer la crédibilité et la responsabilité de ces institutions par une meilleure surpervision stratégique et prise de décisions.
Nous nous engageons à mettre en oeuvre le panier de réformes de quotas du FMI acceptées en avril 2008 et à appeler le FMI à terminer une révision des quotas d'ici à janvier 2011."
"Nous nous engageons à mettre en oeuvre les réformes de la Banque mondiale décidées en octobre 2008."
"Nous sommes d'accord que les chefs et les dirigeants supérieurs des institutions financières doivent être nommés par des procédures de sélection ouverte, transparentes et basées sur les qualités. "
A propos de la résistance au protectionnisme
"Nous réaffirmons les engagements faits à Washington : à s'empêcher de dresser de nouvelles barrières, d'imposer de nouvelles restrictions sur les exportations ou de mettre en oeuvre des mesures contradictoires avec les articles de l'OMC pour stimuler les exportations. En outre, nous rectifierons telles mesures. Nous prolongeons cet engagement jusqu'à la fin de 2010."
"Nous restons engagés à parvenir à une conclusion ambitieuse et équilibrée au cycle de Doha, qui est urgemment nécessaire. "
A propos d'une relance juste et durable pour tous
"Nous réaffirmons notre engagement historique à réaliser les Objectifs du millénaire pour le développeement.
Nous mettons des ressources pour la protection sociale à la disposition des pays les plus pauvres.
Nous prendrons la transition versles technologies et les infrastructures propres, innovatives, à utilisation efficaces de ressources, et à faible carbone. "
"Nous nous engageons à travailler avec l'urgence et la détermination à traduire ces termes en action. Nous acceptons de nous rencontrer avant la fin de cette année pour réexaminer les progrès de nos engagements. " |