Le directeur général de l'UNESCO Koïchiro Matsuura a écrit une lettre aux dirigeants des pays du Groupe de Vingt (G20) pour plaider auprès d'eux la cause de l'éducation, en marge d'une réunion consacrée à la crise financière, prévue le 2 avril à Londres, a annoncé mercredi l'organisation dans un communiqué.
M. Matsuura a exhorté, dans cette lettre, les leaders mondiaux à s'attaquer non seulement aux problèmes systémiques et financiers mais aussi aux questions fondamentales qui conditionnent le développement économique à long terme, telle que l'éducation.
"Les dépenses pour l'éducation sont un des investissements les plus productifs qu'un pays puisse faire... Des études montrent qu'en rallongeant d'un an la scolarité moyenne, on dope le PIB par tête de 4 à 6%, a-t-il rappelé, ajoutant qu'en injectant des ressources dans l'éducation, les pays pourraient stimuler le redémarrage économique et contribuer à une croissance plus marquée dans le futur. Il a par ailleurs proposé que l'éducation figure à l'agenda de toutes les réunions internationales visant à résoudre la crise actuelle.
Selon le directeur général de l'Unesco, les investissements dans la science, l'innovation, les nouvelles technologies, y compris les technologies vertes, est également fondamental pour stimuler la croissance économique et favoriser un environnement durable. Raison pour laquelle l'organisation travaille maintenant avec de nombreux pays, en particulier en Afrique, pour développer des politiques scientifiques et renforcer les capacités humaines et institutionnelles afin de promouvoir l'innovation.
"Répondre à la crise mondiale, qui est d'une ampleur et d'une complexité sans précédent, demandera une coopération et une solidarité internationale sans faille. Les organisations du système des Nations Unies, y compris l'Unesco, dont tous les pays du G20 sont membres, ont la capacité d'engager une action coordonnée et stratégique", a déclaré M. Matsuura. |