Le Parlement européen a adopté le 12 mars à Strasbourg une résolution sur le Tibet, proposée par un petit nombre d'eurodéputés hostiles à la Chine. Confondant le bien et le mal, au mépris de l'histoire et de la réalité, la résolution sur le Tibet demande au gouvernement chinois d'"ouvrir un dialogue constructif pour parvenir à un accord politique global" et de "considérer le Mémorandum sur une autonomie réelle pour le peuple tibétain" avancé par le Dalaï-Lama. De telles demandes reflètent en fait l'amnésie et l'ignorance d'un certain nombre d'eurodéputés.
Il apparaît opportun de rappeler à ces eurodéputés que, ces dernières années, le gouvernement central chinois a fait preuve de patience et de sincérité dans ses nombreux contacts et son dialogue avec les représentants du Dalaï-Lama, en revanche, le clan du Dalaï-Lama n'a jamais cessé ses activités séparatistes. Par conséquent, les contacts et le dialogue n'ont abouti à aucun résultat substantiel.
En fait, le Mémorandum sur une autonomie réelle pour le peuple tibétain brandi de toutes parts par le clan du Dalaï-Lama et soutenu par la résolution du Parlement européen sur le Tibet, vise une semi-indépendance, qui n'est autre qu'une indépendance déguisée, en vue d'une indépendance totale du Tibet, ce qui va à l'encontre de la Constitution chinoise et des intérêts fondamentaux du peuple chinois. Un tel projet est donc rejeté catégoriquement par le gouvernement central chinois.
Ces eurodéputés doivent savoir que le soutien à la proposition d'"autonomie réelle" avancée par le Dalaï-Lama signifie le soutien au rétablissement au Tibet du régime de servage féodal caractérisé par la théocratie. Souffrant de l'exploitation économique, de l'oppression politique et du contrôle spirituel par leurs maîtres, les serfs et les esclaves qui constituaient près de 95% de la population tibétaine avant la réforme démocratique au Tibet en 1959 étaient privés des libertés individuelles et des droits politiques fondamentaux, ils n'avaient même pas le droit à la survie. Leur vie était misérable.
Cette situation était presque comparable à celle de la "période noire" de l'Europe médiévale : le pouvoir féodal et le pouvoir religieux s'unissaient pour opprimer l'ensemble de la population, enchaîner les esprits et entraver le progrès de la science, ce qui explique la stagnation de l'Europe à cette époque.
Les eurodéputés qui prétendent militer pour les droits humains auraient-ils oublié cette histoire ? Pour quelles raisons font-ils des reproches au gouvernement central chinois qui contribue au développement économique et au progrès des droits humains au Tibet ?
La résolution du Parlement européen sur le Tibet suggère plusieurs recommandations injustifiées au gouvernement central chinois, sans reprocher au clan du Dalaï-Lama ses activités séparatistes ainsi que son incitation à la violence au détriment du développement du Tibet.
Dès que le Dalaï-Lama brandit le fanion de l'"autonomie réelle" ou de l'"autonomie culturelle", certains politiciens lui font écho au Parlement européen. Ils ont pris l'habitude de suivre les propos unilatéraux du Dalaï-Lama. Cette partialité et subjectivité témoigne de leur traditionnelle attitude arrogante vis-à-vis des pays en développement.
Nirj Deva, eurodéputé et président du Groupe d'amitié UE-Chine du Parlement européen, a indiqué le 12 mars que plusieurs eurodéputés qui ont voté pour l'adoption de la résolution sur le Tibet savent en réalité peu de choses sur l'histoire et la situation actuelle du Tibet.
"Il y a plusieurs années, le Tibet était sous un régime de servage féodal où des personnes appartenaient à d'autres. Le gouvernement central chinois a libéré le peuple tibétain de la féodalité", a-t-il noté.
"Le problème est que peu de gens se rendent compte que le gouvernement chinois a beaucoup oeuvré pour améliorer la vie des Tibétains", a indiqué M. Deva lors d'un entretien à l'agence Xinhua. Il a aussi suggéré à certains eurodéputés de revoir à leurs préjugés selon lesquels le gouvernement chinois détruit la culture et la religion tibétaines.
De l'invitation au Dalaï-Lama à visiter le Parlement européen en 2008 à l'adoption de la résolution sur le Tibet le 12 mars 2009, certains politiciens européens s'immiscent en public dans les affaires intérieures chinoises et tentent d'internationaliser les affaires tibétaines, en donnant un coup de fouet aux activités séparatistes du clan du Dalaï-Lama.
Les relations sino-européennes ont de bonnes assises, mais le problème du Dalaï-Lama constitue l'une des principales entraves à leur développement ces dernières années et a provoqué le report du sommet sino-européen l'an dernier. Grâce aux efforts déployés par les deux parties, les relations entre la Chine et l'Europe ont fini par se détendre, mais la dernière résolution du Parlement européen sur le Tibet jette à nouveau de l'ombre sur le développement des relations bilatérales.
Lors sa visite au siège de l'Union européenne au début de cette année, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a mis l'accent sur "le respect réciproque et l'égalité totale" entre la Chine et l'Europe, en vue d'approfondir le dialogue sur tous les dossiers. La Chine souhaite que le Parlement européen respecte les principes du droit international, considère les intérêts fondamentaux des relations sino-européennes, adopte une attitude impartiale et objective vis-à-vis de l'histoire et du développement de la Chine, y compris le Tibet, pratique vraiment "le respect réciproque", cesse son soutien aux activités visant à diviser la Chine et apporte une contribution au développement des relations bilatérales. |