Suite à sa visite d'Etat de six jours en Chine, en juin 2006, le président sénégalais Me Abdoulaye Wade a honoré de sa présence le sommet Chine-Afrique, organisé début novembre de la même année dans la capitale chinoise. Le séjour du président Wade en Chine a donné un nouvel élan à la coopération sino-sénégalaise, marqué par un chassé-croisé de responsables en visite officielle dans l'un ou l'autre pays depuis la reprise des relations diplomatiques entre Beijing et Dakar en
octobre 2005.
En effet, la Chine et le Sénégal se sont engagés à relancer une "coopération multiforme et exemplaire". C'est ainsi que la Chine s'est mise à concrétiser ses engagements d'aide au Sénégal qui portent essentiellement sur une assistance économique et technique de 200 millions de dollars en cinq ans, soit 85 millions non remboursables et 115 millions à titre de prêts à des taux
préférentiels.
Ce concours chinois permet notamment de construire le Grand théâtre national de Dakar, de réaliser la "Boucle de Dakar" renforçant la capacité d'alimentation électrique, de mettre en place un réseau internet du gouvernement, de réhabiliter les onze stades départementaux, de procéder à la formation pratique et théorique d'agriculteurs, d'envoyer une équipe médicale chinoise et d'offrir d'importantes quantités de médicaments antipaludéens, sans compter un hôpital pédiatrique, une école primaire (déjà construite) et deux "cases des tout-petits" à réaliser dans le cadre du Forum de coopération Chine-Afrique. Le gouvernement chinois a également promis d'ériger un musée des civilisations noires au Sénégal.
La réalisation de ces projets nécessite des financements qui dépasseront certainement la somme allouée, selon des sources bien informées.
En outre, toute la dette extérieure du Sénégal envers la Chine a été annulée, à hauteur de 6 millions de dollars.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu un boom depuis plus de deux ans. Le vaste marché chinois s'ouvre largement aux exportateurs sénégalais : plus de 460 produits y entrent depuis 2008 sans payer de droits de douane.
Loin de se contenter d'être un "simple wagon dans la locomotive chinoise", indique le ministre sénégalais des Affaires étrangères Chiekh Tidiane Gadio, le Sénégal a la ferme détermination d'aller vigoureusement à la conquête de la Chine, où plusieurs milliers de Sénégalais, munis de visas chinois, font aujourd'hui des affaires directes avec différents partenaires.
Du coup, la langue chinoise est en vogue au Sénégal. Un nombre croissant de Sénégalais apprennent à parler et à écrire le chinois dans la "Classe du mandarin" ouverte depuis plus d'un an à
l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
L'amitié entre les peuples chinois et sénégalais s'approfondit avec les jours qui passent, grâce à leurs contacts de plus en plus fréquents.
Sitôt après le violent tremblement de terre survenu le 12 mai 2008 dans la province chinoise du Sichuan, le gouvernement sénégalais a offert 500 000 dollars aux sinistrés pour leur témoigner de la sympathie et du soutien du peuple sénégalais. |