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Yao Weike, directeur général adjoint du département de la coopération internationale du MOST
Lors de son discours introductif, Yao Weike a émis des suggestions pour la future coopération scientifique et technique entre la Chine et la France, à savoir attirer plus d'entreprises chinoises et françaises dans la coopération scientifique et technique bilatérale ; encourager les laboratoires, les universités et les entreprises des deux pays à établir des laboratoires conjoints, afin de former une plate-forme de recherche scientifique à long terme entre la Chine et la France ; encourager les scientifiques des deux pays à participer aux projets européens, à enrichir les domaines et les formes de coopération et à partager leur expérience en matière de management scientifique.
Tout au long de l'après-midi, les intervenants se sont ainsi succédés, illustrant les diverses facettes de la coopération scientifique et technologique. Ils ont présenté, chacun dans leurs domaines respectifs, les progrès et les succès bilatéraux réalisés depuis le 21 janvier 1978, date de la signature de l'accord instaurant la collaboration scientifique et technologique entre la France et la Chine.
En 30 ans, la coopération sino-française a été particulièrement fructueuse et a couvert un grand nombre de domaines qu'il s'agisse des mathématiques, des sciences du vivant, de l'aérospatial ou bien encore de la physique des particules.
En plus des échanges ponctuels entre les chercheurs, la collaboration sino-française dans le domaine des sciences et technologies a été marquée par la création de plusieurs laboratoires conjoints tels que le LIAMA, laboratoire franco-chinois d'informatique, d'automatique et de mathématiques appliquées. Créé en 1997 à Pékin par l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA) et l'Académie des Sciences de Chine, le LIAMA est l'un des tous premiers laboratoires conjoints issus de la coopération sino-française. Comme a tenu à le préciser son directeur français, Stéphane Grumbach, le LIAMA, en plus de la conduite de projets de recherche, contribue à la formation de nombreux étudiants et de spécialistes français et chinois.
A l'issue de la cérémonie de remies des prix, clôturée par un banquet, Yvan Miaux, s'est déclaré particulièrement satisfait de l'organisation de cet évènement, initié par le MOST. Dans le contexte actuel de tensions diplomatiques entre la France et la Chine, cet évènement révèle à quel point les scientifiques français et chinois ont tissé des liens étroits. « C'est une célébration géniale, chaleureuse, on aurait pu penser qu'elle puisse être annulée. Les scientifiques sont les derniers diplomates. Lorsque les diplomates ne se parlent plus, les scientifiques se parlent encore. Il y aura toujours des relations entre les scientifiques même s'il existe des tensions diplomatiques entre leurs pays ». Yvan Miaux envisage l'avenir de la coopération sino-française de façon positive même s'il reconnait que, dans le contexte actuel de la crise financière et économique, « les financements sont un peu limités ».
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