Après avoir violemment attaqué le gouvernement chinois lors du relais de la flamme olympique à Paris, Nicolas Sarkozy a récemment affirmé que « la refonte du système financier mondial ne pouvait se faire sans la Chine, en tant que puissance ». Toutefois, juste avant le sommet Chine-Europe, il s'est entêté à vouloir rencontrer le Dalaï Lama. Ceci témoigne de l'attitude capricieuse du président français vis-à-vis de la Chine.

Lors d'une interview accordée à CCTV, Cai Fangbo, ancien ambassadeur de la Chine en France, a révélé certains faits, tenus secrets, survenus avant l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française. Alors que sa carrière politique n'était pas à son apogée, Sarkozy avait été accueilli au plus haut niveau par la Chine et avait même été reçu personnellement par le président chinois Hu Jintao. Cette rencontre était devenue un enjeu lors de sa campagne présidentielle et Sarkozy s'était alors engagé à ne jamais oublier l'accueil chaleureux de la Chine.

« Je suis un ami du peuple chinois, j'éprouve un profond sentiment d'amitié envers la Chine, je remercie le gouvernement chinois pour son invitation au moment où ma carrière politique se trouvait dans une situation particulièrement difficile et décourageante », avait déclaré Nicolas Sarkozy.

Cai Fangbo rappelle qu'ayant soutenu le candidat malchanceux et premier ministre sortant Edouard Balladur lors des présidentielles de 1995, Nicolas Sarkozy n'avait pas pu accéder à un poste ministériel. Lorsque Sarkozy évoque la « période la plus difficile de sa carrière politique », il fait bien évidement référence à cet incident. C'est pourtant à ce moment-là que la Chine l'a accueilli en tant qu'ancien ministre avec tous les honneurs.

En 2004, Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, a effectué une visite en Chine dans l'objectif de préparer sa campagne présidentielle. A cette occasion, il aurait sollicité une entrevue avec le président chinois Hu Jintao, afin de gagner des points électoraux. Ce dernier, qui n'accorde généralement pas d'entretien à un simple ministre tel que Sarkozy, a tout de même accepté de le rencontrer. 

Selon Cai, après avoir été élu président, Sarkozy avait « remercié maintes fois la Chine et avait réaffirmé qu'il n'oublierait jamais cette expérience ». Mais en 2008, les caprices de Sarkozy ont détérioré les longues relations d'amitié sino-françaises.