Un expert égyptien sur la question du Darfour a hautement apprécié dimanche le rôle joué par la Chine dans la promotion du développement de cette région ravagée par la guerre.

Dans une interview accordée à l'agence Xinhua, Hani Raslan, chef du programme d'études du Soudan et du Bassin du Nil du Centre d'Al-Ahram pour les études politiques et stratégiques, a affirmé que les aides chinoises au Soudan ont contribué à la stabilité dans l'ensemble de la région.

"La Chine accorde des aides humanitaires, construit des projets hydrauliques, des hôpitaux et des écoles au Darfour, afin de promouvoir le développement local et améliorer la vie de la population", a déclaré M. Raslan.

"La Chine ne s'ingère pas dans les affaires intérieures du Soudan. Les investissements de Chine au Soudan peuvent aider à améliorer les expertises des habitants locaux", a-t-il fait savoir, ajoutant que les efforts chinois étaient dans l'intérêt de tous, et non d'une minorité de personnes.

M. Raslan a aussi fait l'éloge des produits chinois, dont le rapport qualité-prix est très élevé, tout en qualifiant la population chinoise de "douce et assidue"

Depuis 2003, les conflits entre le gouvernement soudanais et les rebelles au Darfour ont coûté la vie à plusieurs milliers de personnes.

En ce qui concerne la crise au Darfour, l'expert égyptien a indiqué que le gouvernement soudanais était confronté aux divisions et à l'instabilité, et que les interférences tant régionales qu'internationales sur le dossier du Darfour ont conduit à crisper la situation de crise.

Il a noté que ces ingérences provenaient surtout des pays européens et des Etats-Unis.

Le développement, de même que la participation politique des parties concernées, constitue la solution majeure de la crise au Darfour, a-t-il souligné.

Sur la question posée par certains pays occidentaux sur le lien entre le dossier du Darfour et les Jeux olympiques 2008, M. Raslan a fait remarquer qu'il s'agissait d'une "campagne occidentale pour bafouer l'image de la Chine".

"Les pays occidentaux abordent toujours les problèmes des droits de l'Homme au Darfour, mais ont deux poids et deux mesures quant aux questions de l'Irak et de l'Afghanistan, qui subissent de graves pertes en civils", a-t-il indiqué.