La Chine répond au changement climatique sur plusieurs fronts et ses efforts pour développer l'énergie verte sont remarquables, ont estimé des participants à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui s'est poursuivie mercredi à Cancun, au Mexique.
Renata Lok-Dessallien, coordinatrice résidente des Nations Unies et représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a salué les efforts déployés par la Chine pour combattre le changement climatique, notamment ses accomplissements dans le développement des énergies renouvelables.
"La Chine travaille dans ce domaine depuis plusieurs années. En 2006, elle a promulgué sa loi sur les énergies renouvelables et, pour la première fois, elle s'est fixée comme objectif de doubler la proportion d'énergie renouvelable dans la consommation de toutes les énergies confondues de quelque 7% à 15% d'ici 2020", a-t-elle rappelé.
La Chine est devenue le plus gros investisseur mondial dans les énergies propres en 2008, en débloquant quelque 34,6 milliards de dollars, un montant largement supérieur à celui déployé par les pays les plus développés, a estimé Mme Lok-Dessallien.
"La Chine est maintenant un leader mondial en terme de production d'énergie renouvelable, avec 40% des parts du marché mondial des panneaux solaires en 2009, 30% des turbines éoliennes et 77% des chauffe-eau solaires", a-t-elle ajouté.
Martin Khor, directeur exécutif du Centre du Sud, un groupe de réflexion intergouvernemental sur les pays en développement, a également salué les résultats obtenus par la Chine dans le développement de l'énergie verte.
"J'ai assisté à un événement important et intéressant à Tianjin, à savoir la façon dont l'énergie éolienne a été promue. Les lois (en Chine) ont été modifiées afin de permettre à l'énergie éolienne de faire partie du réseau national. Et des efforts sont également déployés pour y inscrire l'énergie solaire", a-t-il indiqué.
Ces dernières années, la Chine a activement optimisé son énergie et fait d'énormes efforts pour développer les énergies à faibles émissions de gaz à effet de serre, telles que les énergies renouvelables et le nucléaire.
Environ 25.000 responsables, chercheurs, entrepreneurs et activistes d'environ 200 pays sont rassemblés dans la station balnéaire mexicaine pour prendre part à la conférence, s'étalant entre le 29 novembre et le 10 décembre.
La conférence de Cancun offre une nouvelle opportunité à la communauté internationale d' avancer dans les négociations de la "feuille de route de Bali" après la conférence de Copenhague l'année dernière.
Les négociateurs tenteront dans les prochains jours de trouver un nouvel accord permettant de remplacer le Protocole de Kyoto, qui oblige les pays riches, hormis les Etats-Unis, à réduire d'idi 2008-2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % en moyenne par rapport aux niveaux de 1990.
Ils devront résoudre une série de problèmes, dont le transfert des technologies vertes et les aides financières supplémentaires en faveur des pays en développement. |