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Shanghai : nouveaux records de pollution atmosphérique

La plus grande métropole chinoise souffre d'une pollution élevée depuis début novembre, avec des taux bien supérieurs à ceux enregistrés durant les six mois de l'exposition universelle.

À Shanghai, depuis le début du mois, huit jours ont présenté un indice de pollution supérieur à 100. Il s'agit des plus mauvais relevés de ces cinq dernières années.

Les standards chinois en matière d'environnement considèrent un indice inférieur à 50 comme « excellent », de 50 à 100 comme « bon », et supérieur à 100 comme « pollué ».

La dernière journée de pollution était lundi, avec un indice de 107. Le 13 novembre, ce taux était de 370, soit le plus haut niveau en dix ans.

Lorsque l'indice dépasse 300, même les personnes en bonne santé peuvent souffrir d'une endurance réduite durant des activités physiques, ainsi que de fortes irritations et autres symptômes.

Les habitants ont commencé à se plaindre de la mauvaise qualité de l'air le 1er novembre, un jour tout juste après la clôture de l'Expo. L'indice était ce jour-là de 156, soit le plus haut niveau depuis le mois de mars. Les jours suivants, la pollution est retombée à 138, avant de remonter à 151 le 8 novembre.

Ces récentes données contrastent très nettement avec les indices publiés durant l'Expo et ses milliards de yuans d'investissements, lorsque plus de 98 % des journées affichaient de bons relevés.

« Il semble que nous soyons revenus à la situation d'avant l'Expo. Je suppose que c'est parce que nombre des mesures obligatoires pour réduire la pollution ont été levées », estime Zhao Yi'an, un habitant de Shanghai.

Le centre chargé de la surveillance de la qualité de l'air de Shanghai met la hausse de la pollution sur le compte des tempêtes de sable qui ont balayé le nord de la Chine, le 11 novembre, et qui sèment leurs poussières vers le sud.

Les risques de pollution atmosphérique sont également décuplés en hiver, lorsque les vagues d'air froid amènent une pollution issue des provinces de l'intérieur des terres, explique le centre.

De plus, ajoute-t-il, Shanghai n'avait ni fermé les usines ni arrêté leurs productions durant l'Expo. La qualité de l'air n'aurait donc pas dû chuter après la clôture de l'évènement.

De nombreuses personnes estiment cependant que la réouverture des chantiers de construction à la fin de l'Expo ainsi que l'adoucissement des mesures antipollution dans les banlieues et les zones rurales ont contribué à cette récente hausse.

De nombreux chantiers à l'intérieur de la ville avaient en effet dû fermer durant l'Expo afin d'assurer une circulation plus fluide et une bonne qualité de l'air. Le gouvernement avait également interdit aux agriculteurs de bruler de la paille, une importante source de polluants, et s'était attaqué aux camions les plus pollueurs.

Shu Jiong, professeur de climatologie à l'Université normale de l'est de la Chine, a indiqué que bien que des « influences extérieures » aient eu un effet sur la récente hausse de l'indice de pollution, le gouvernement doit encore établir des mécanismes à long terme pour la protection de l'environnement afin de mettre à profit les bénéfices de l'Expo.

« Il s'agit de bâtir un système intégré comprenant une meilleure gestion des chantiers pour contrôler l'émission de poussière, la réduction du nombre de voitures privées et des mesures encourageant l'usage des transports en commun », a-t-il déclaré.

Shu ajoute que nombre de chantiers ont d'ores et déjà recommencé à émettre de larges nuages de poussière.

« Le gouvernement doit abandonner sa vision à court terme consistant à donner la priorité à des évènements ponctuels sans effort soutenu pour préserver les mesures en place et apporter des améliorations durables », précise-t-il.

Pour Yang Qian, une habitante de Guangzhou, la mauvaise qualité de l'air à Shanghai n'augure rien de bon pour sa ville, laquelle accueille les 16es Jeux d'Asie.

Elle s'inquiète d'une résurgence de la pollution après les Jeux, car le gouvernement n'a adopté que des mesures temporaires telles que les règles basées sur les plaques minéralogiques paires et impaires, qui ne permettent aux automobilistes que de rouler un jour sur deux, et la fermeture des entreprises polluantes.

Certains estiment toutefois que de telles mesures seront bénéfiques sur le long terme.

« C'est vrai que la qualité de l'air s'est dégradée à la clôture des Jeux olympiques, après la levée des restrictions sur les voitures », avoue le Pékinois Zhang Tin.

« La situation est tout de même bien meilleure que durant les années précédant l'évènement, grâce notamment au déplacement de nombreuses entreprises polluantes. »

french.china.org.cn     2010/11/25

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