À l'approche de la conférence sur le changement climatique « COP 16 » de Cancún, qui aura lieu du 29 novembre au 10 décembre, le gouvernement chinois multiplie ses échanges avec les médias et ONG. Selon un fonctionnaire responsable des négociations, la lutte contre le changement climatique n'est pas seulement une affaire du gouvernement, des ONG ou bien des médias, cela concerne toute la société et exige une coopération complète.
Le 21 novembre, le Service culturel et éducatif de l'Ambassade de la Grande-Bretagne en Chine, le Centre d'échanges du ministère des Sciences et Technologies de Chine et Green.sohu.com ont conjointement organisé une réunion de préparation pour la conférence de Cancún. À cette occasion, Li Gao, coordinateur des négociations de convention de la délégation chinoise pour COP 16, a déclaré que « la délégation chinoise va mener des dialogues avec les médias et ONG ».
Selon M. Li, Xie Zhenhua, chef de la délégation chinoise, adopte une attitude ouverte et compte organiser des rencontres avant l'ouverture de la conférence.
Il y a dix ans, M. Li a créé une ONG avec de jeunes Japonais quand il faisait ses études au Japon en tant qu'étudiant en programme d'échange. « À cette époque, la Chine connaissait très peu les ONG, rappelle-t-il, maintenant, les médias et ONG chinois sont plus actifs ». Selon lui, le renforcement des échanges interactifs de ces trois parties améliorera la lutte contre le changement climatique.
L'année dernière, au sommet de Copenhague, le gouvernement chinois, ses médias et ONG sont apparus ensemble pour la première fois sur la scène internationale. En octobre dernier, au cours de la conférence de l'ONU sur le climat à Tianjin (nord de la Chine), Xie Zhenhua a rencontré une vingtaine de représentants d'ONG chinoises ou étrangères en approuvant le rôle de pont joué par celles-ci entre la société, les citoyens et le gouvernement.
« Nous espérons établir un sentiment de confiance à travers une coopération plus large et plus efficace », a dit Guo Wei, chargée de communication du Climate Group. D'après elle, les ONG chinoises vont organiser « la journée de la Chine » durant le sommet de Cancún avec les gouvernements locaux et la Commission nationale pour la réforme et le développement pour montrer les efforts du gouvernement chinois, de ses entreprises et du public dans la lutte contre le changement climatique.
Cette année, Oxfam et le Centre des informations et du développement social de l'Université du Peuple de Chine (Renda) ont effectué des études spéciales sur « les rôles et influences du gouvernement, des médias et des ONG après le sommet de Copenhague ». Selon Zheng Baowei, responsable de l'étude, le gouvernement, les médias et les ONG constituent les principales parties aux négociations internationales. « Dans ce domaine, les pays occidentaux maîtrisent et utilisent mieux les relations de ces trois parties. La Chine a participé assez tard aux négociations internationales, elle a encore des points à améliorer dans la coopération interactive avec les acteurs clés», a-t-il remarqué.
Selon lui, son équipe va également tenir des réunions en marge du sommet de Cancún, pour discuter de l'obtention d'un véritable droit de parole au nom des quatre pays du groupe BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Chine) et le Mexique, hôte de COP 16. Ces pays émergents sont tous liés étroitement à la question du changement climatique, mais accusent du retard dans la diffusion des politiques d'action et subissent une grande pression des pays développés dans les négociations. |