Le 7 septembre, le président chinois Hu Jintao a inspecté la base de Daya Bay à Shenzhen, après sa participation au rassemblement pour marquer le 30e anniversaire de l'établissement de la première zone économique spéciale de Chine.
A cette occasion, il a déclaré : « L'électricité d'origine nucléaire en Chine a commencé un peu tard, mais le potentiel est énorme. En tant que base importante de l'électricité nucléaire en Chine, Daya Bay a beaucoup contribué à son développement. Comme l'énergie propre, l'augmentation de l'électricité nucléaire va contribuer à la diminution de l'impact environnemental de la production d'électricité en Chine ».
La centrale de Daya Bay installée à Shenzhen, témoin de la coopération sino-française dans le domaine nucléaire, est la première centrale nucléaire construite conjointement par la Chine et la France. Aujourd'hui, de nombreux experts français dans ce domaine travaillent en Chine. C'est le cas d'Alain Quéguiner, qui travaille actuellement dans la centrale de Taishan au Guangdong.
« Je vais régulièrement à Shenzhen et j'ai pu constater les changements étonnants de cette ville depuis dix ans. Je pense qu'elle a su maîtriser son développement, et ce, malgré une vitesse d'expansion incroyable », déclare-t-il à propos de la transformation de Shenzhen au cours de ces dernières années, à l'occasion d'une interview avec China.org.
Au sujet des échanges transnationaux sur la technologie nucléaire et les avantages compétitifs des solutions françaises, il affirme que « les différentes technologies chinoises et étrangères mises en œuvre en Chine pour la construction de centrales nucléaires ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients. La technologie EPR utilisée à Taishan peut compter sur des atouts déterminants. En particulier, les niveaux de sûreté et de disponibilité ont été considérablement améliorés par rapport à ceux des réacteurs aujourd'hui en service ou en construction dans le monde ».
Quant à l'impact environnemental de la production d'électricité, il cite un exemple : « Par rapport à une centrale au charbon de la même puissance, la centrale nucléaire EPR de Taishan va déjà diminuer chaque année les rejets dans l'atmosphère de gaz à effet de serre de plus de 22 millions de tonnes, et les rejets en CO2 de plus de 11 millions de tonnes ». Ce développement est proche de celui que la France a connu au début des années quatre-vingt lors de la mise en place d'un important programme de construction de centrales nucléaires.
« Il me parait évident que les compétences acquises ces dernières années par les entreprises chinoises dans ce domaine sont très importantes. Nos deux pays ont donc beaucoup d'intérêts à partager leurs expériences », ajoute-t-il. |