Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a déclaré vendredi à Copenhague que le principe de " responsabilités communes mais différenciées" est le coeur et le fondement de la coopération internationale sur le changement climatique et ne doit jamais être compromis.
Dans son discours prononcé à la session d'ouverture du segment final du sommet de Copenhague, M. Wen a déclaré que les pays développés représentent 80 % des émissions totales de dioxyde de carbone depuis la révolution industrielle il y a plus de 200 ans.
"Si nous acceptons tous de dire que les émissions de dioxyde de carbone sont la cause directe du changement climatique, alors nous savons qui doit prendre ses responsabilités", a souligné le Premier ministre chinois.
L'industrialisation des pays en voie de développement ne s'est faite que récemment et nombre des habitants de ces pays continuent de vivre aujourd'hui dans une pauvreté abjecte, a indiqué M. Wen. "Il est totalement injustifiée de leur demander de fixer des objectifs de réduction des émissions allant au-delà de leurs obligations et capacités au mépris de leurs responsabilités historiques, des émissions par habitant et des niveaux différents de développement".
Les pays développés, qui vivent déjà une vie riche, continuent de maintenir un niveau d'émissions par habitant bien plus élevé que celui des pays en voie de développement, et la plupart de leurs émissions sont attribuées à la consommation, a expliqué M. Wen.
En comparaison, les émissions des pays en voie de développement sont principalement des émissions de survie et des émissions de transfert international, a indiqué le Premier ministre chinois.
"Aujourd'hui, 2,4 milliards de personnes dans le monde vivent avec le charbon et le charbon de bois comme principaux carburants, et 1,6 milliard de personnes n'ont pas accès à l'électricité". C' est pourquoi, toute action contre le changement climatique doit être menée dans le cadre du développement durable et ne doit en aucun cas compromettre les efforts des pays en voie de développement pour se débarrasser de la pauvreté, a-t-il déclaré.
M. Wen a appelé les pays développés à prendre la tête s' agissant de la réduction d'émissions quantifiées et à apporter un soutien financier et technologique aux pays en voie de développement car "c'est une responsabilité morale incontestable ainsi qu'une obligation juridique qu'ils doivent respecter".
Les pays en voie de développement devraient, avec le soutien financier et technologique des pays développés, faire ce qu'ils peuvent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s' adapter au changement climatique en lumière avec leurs conditions nationales, a ajouté M. Wen. |