Des dizaines de milliers d'activistes environnementaux venus de différents pays se sont rassemblés samedi au centre de Copenhague pour souligner la né cessité de sceller un "véritable accord" pendant les négociations sur le changement climatique.
Le rassemblement survient alors que les ministres arrivent pour une phase plus élevée des discussions, dont la mission est de parvenir à des objectifs pour éviter un changement climatique irré versible qui, selon les scientifiques, pourrait être désastreux à la planète terre.
Les activistes ont convergé vers la Place du Parlement tenant des banderoles et écoutant des orateurs passionnés. "Il n'y a pas de planète B," indique l'une des banderoles.
En signe de leur appel pour que les pays adoptent des politiques soucieuses du respect de l'environnement, certains manifestants se sont habillés en vert et portaient des casques verts.
Certains activistes ont appelé les nations riches à prendre des engagements pour augmenter les réductions des émissions et promettre des appuis financiers et technologiques aux pays en dé veloppement afin que ces derniers s'adaptent à la nouvelle donne climatique.
"Le monde a besoin d'un véritable accord," proclame une autre pancarte.
Xiaojun Wang, chargé de la communication de la branche chinoise de Greenpeace, un des principaux organisateurs de la manifestation, a confié à Xinhua qu'au moins 50.000 personnes prenaient part à la manifestation.
La foule a par la suite marché en direction du site de la confé rence des Nations unies sur le changement climatique, le Bella Center situé à la périphérie de la capitale danoise.
A l'intérieur du centre de conférence, l'appel est aussi devenu de plus en plus fort pour que les pays riches tiennent leurs promesses.
L'appel pour le financement a trouvé une réponse partielle vendredi avec les leaders de l'Union européenne qui ont promis 2,4 milliards d'euros (3,5 milliards de dollars américains) par an de 2010 à 2012 pour aider les nations en développement à affronter le réchauffement planétaire.
Les ministres à Copenhague ont une semaine pour obtenir un accord sur les deux projets de texte préparés par les présidents des deux principaux groupes de travail de la conférence avant que les 110 chefs d'Etat et de gouvernement ne se retrouvent dans la capitale danoise.
Selon le vice ministre chinois des Affaires étrangères He Yafei vendredi: "Le document définitif que nous allons adopter a besoin de prendre en compte les besoins et les aspirations de tous les pays," particulièrement ceux qui sont les plus vulnérables.
Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les nations développées ont pris des engagements en termes d'objectifs quantifiés de réduction des émissions, d'offre d'un soutien financier et technologique ainsi que de formation des capacités vis-à-vis des pays en développement. Le ministre chinois a estimé que le changement climatique est "une question de survie" pour les nations en développement.
Les pays en développement demandent aux nations riches de revoir à la hausse leurs objectifs de réduction des émisssions de gaz et leurs promesses financières.
La question de l'appui financier est "extrêmement importante" puisque les nations en développement sont les "les plus durement frappées" par le changement climatique, selon lui.
Il a déploré l'absence d'engagements financiers à long et moyen termes de la part des nations développées puisque ce n'est qu'un financement à court terme, un objectif sur trois ans, qui a été proposé.
La clé du succès des négociations de Copenhague est que les pays développés tiennent leurs promesses, a-t-il indiqué.
"J'aimerais vivement recommander à tous les dirigeants des pays développés de tenir leurs promesses, d'avoir en esprit le futur de l'humanité, en particulier l'importante populaition du monde en dé veloppement," a-t-il déclaré.
Il a également affirmé que la Chine a "une vision responsable et pragmatique" dans la lutte contre le changement climatique et jouera son rôle dans le combat mondial contre le changement climatique.
La Chine a annoncé le mois dernier qu'elle réduirait l'intensit é de ses émissions carboniques par unité de PIB en 2020 de 40 à 45% par rapport aux niveaux de 2005.
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