La Chine prendra des mesures effectives de lutter contre le changement climatique, a déclaré le président chinois Hu Jintao lors d'un dialogue au Japon entre les Etats du G8 et les principaux pays émergents.
"Nous adhérons à la politique de base nationale de conserver les ressources et de protéger l'environnement", a souligné M. Hu, dans un discours prononcé devant les dirigeants du G8, ainsi que d'Afrique du Sud, d'Australie, du Brésil, de Corée du Sud, d'Inde, d'Indonésie et du Mexique.
"Nous avons, conformément aux plans de développement socio-économique et à la stratégie de développement durable, élaboré un programme national contre le changement climatique, mis sur pied un groupe dirigeant national chargé de la lutte contre le changement climatique, promulgué une série de lois et de réglementations et adopté un panier de mesures pour répondre à ce défi", a précisé le président chinois.
"Nous avons fixé des objectifs clairs de réduire de 20% l'intensité énergétique par unité du PIB d'ici 2010 par rapport au niveau de 2005, de diminuer de 10% les émissions polluantes et de relever jusqu'à 20% la couverture forestière, contre les 18,2% en 2005", a poursuivi M. Hu, ajoutant que la Chine s'engage fermement à atteindre ces objectifs.
Conformément aux demandes de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), au Protocole de Kyoto et au principe de "Responsabilités communes mais différenciées", la Chine s'activera à promouvoir les négociations sur la mise en oeuvre de la feuille de route de Bali (adoptée en décembre 2007 en Indonésie) et à apporter une plus grande contribution à la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique, a indiqué M. Hu.
"La Chine est disposée à travailler inlassablement avec le reste de la communauté internationale afin de réaliser un développement harmonieux, propore et durable sur la planète", a-t-il ajouté.
La Chine est parmi les pays sérieusement affectés par les impacts négatifs du changement climatique, a rappelé M. Hu.
Cependant, a-t-il dit, "Quand on examine la question des émissions en Chine, il est nécessaire de prendre en compte les trois facteurs", a indiqué le président chinois.
"Premièrement, la Chine est un pays en développement engagé dans le processus d'industrialisation et de mondialisation", a analysé le président Hu.
Selon lui, le pays est confronté à des déséquilibres en termes de développement entre les zones urbaine et rurales dans différentes régions, entre les secteurs économiques et social, d'autant plus que le niveau de la vie reste moins élevé.
La priorité des priorités de la Chine consiste actuellement au développement économique et à l'amélioration des conditions de vie en faveur de son peuple", a souligné M. Hu.
"Deuxièment, a-t-il dit, les émissions par personne en Chine demeure relativement moins élevées, et encore moins si calculées en termes accumulatifs." "Et une partie importante de ses émissions sont nécessaires pour satisfaire aux besoins de base de la vie de ses populations. "
"Troisièmement, étant donné l'évolution de la division internationale du travail et la relocalisation internationale de la production, la Chine fait face à une pression croissante des émissions transférées à l'échelle internationale", a-t-il dit.
Mais il a souligné que le gouvernement chinois adopte une attitude responsable envers son peuple et les peuples du reste du monde, pour prendre au sérieux la lutte contre le changement climatique. |