Le changement climatique menacera la survie de l'être humain. Cela n'est plus une exagération de la gravité de la situation, mais un point de vue commun.
On ne peut pas négliger un effet fondamental du changement climatique : les pays et les peuples non responsables de la situation subissent les premiers les foudres des critiques, car ils n'ont pas assez d'argent pour lutter contre les émissions nocives ; tandis que les grands pollueurs à l'origine de la crise actuelle s'en sortent mieux grâce à leur fortune et à leurs technologies avancées. Ce conflit entre le Nord et le Sud est la contradiction essentielle des négociations en cours contre le changement climatique.
Les dirigeants chinois pensent depuis toujours que le problème a trait au développement. Cela concerne le coût, mais aussi le droit au développement. Le principe de « responsabilités communes mais différenciées » établi par le Protocole de Kyoto, ainsi que le mécanisme de transfert des capitaux et des technologies et de l'établissement des capacités de croissance visé par la Feuille de route de Bali sont des pistes fondamentales vers la résolution des problèmes climatiques, sur la base de l'histoire et de la réalité.
Pourtant, tout projet théorique, même parfait, est fragile face aux défis de la nature humaine. Pour l'instant, aucun pays de l'Annexe 1 du Protocole de Kyoto n'a atteint les indices promis en ce qui concerne la réduction des émissions de CO2. Les résultats actuels reposent en grande partie sur des achats dans les pays en voie de développement dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP). Cela reflète les efforts limités de réduction des émissions de CO2 par les pays riches, et le fait que le transfert technologique vers les pays en voie de développement est presque nul. |