Au cours des deux décennies d'essor économique qui ont marqué la fin du XXe siècle, une relation d'interdépendance sino-américaine est apparue. Les deux pays se complètent dans bien des domaines : l'épargne et la consommation, l'exportation et l'importation, la fourniture de produits et de consommateurs, les réserves de devises et l'impression de dollars. Cette alliance parfaite a cependant de lourdes conséquences sur l'environnement.
Les Américains ont pu réaliser leur rêve de prospérité, avec un modèle de développement admiré par d'autres pays. Mais ce modèle est mort lors de l'éclatement de la crise du crédit en 2008. Un développement reposant sur la sous-traitance de la production et l'encouragement à la consommation ne saurait être durable.
La consommation à crédit américaine est basée sur la surproduction chinoise. Dans les derniers cycles économiques, l'impulsion de l'économie chinoise est constituée par l'investissement et les exportations. La délocalisation manufacturière des économies développées comme les États-Unis, l'Europe et le Japon, a vu l'émergence de la Chine en tant qu'usine du monde et premier pôle de l'industrie lourde. Les activités majeures de production ont été déplacées vers la Chine, ce qui a apporté une impulsion forte contre la pauvreté, et directement augmenté la consommation des ressources dans le pays.
Le mode de croissance rapide à bas rendement et l'idée de donner la priorité au PIB entraînent une forte pollution. La transition vers le bas carbone est imminente. |