Xie Min fait rayonner les brocarts Li dans le monde et redonne vie au patrimoine culturel dans la vie moderne

Le forum « Échanges culturels et développement dans le cyberespace » s'est tenu le 8 novembre à Wuzhen, dans la province chinoise du Zhejiang (est), dans le cadre du Sommet de Wuzhen de la Conférence mondiale de l'Internet (WIC) 2025.

Lors du panel, Xie Min, traductrice et designer de brocarts Li originaire de la province de Hainan (sud), a partagé ses pratiques et réflexions sur la préservation, la transmission et la promotion internationale des brocarts Li, art traditionnel de l'ethnie Li à Hainan. Elle a expliqué qu'à travers des designs modernes, la diffusion et la coopération internationales, elle s'efforçait de faire passer les brocarts Li, dont l'histoire remonte à 3 000 ans, des villages reculés et des musées au quotidien des gens du monde entier.

Xie Min a précisé qu'elle avait vécu 20 ans à Hainan et que ses collaborations avec des amis de l'ethnie Li lui avaient permis de développer un profond respect pour la culture Li. Elle traduit les légendes et significations des motifs des brocarts Li, les intègre dans des designs modernes pour développer de nouveaux produits, organise également des activités culturelles, expositions d'art, forums, ateliers, et gère également des boutiques artisanales spécialisées. Elle s'emploie ainsi activement à promouvoir la culture des brocarts Li, afin que le monde entier découvre et s'attache à cet héritage. Elle a souligné que, le 5 décembre 2024, l'art traditionnel du tissage des brocarts Li avait été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO.

Face aux nouvelles opportunités offertes par l'entrée en service du Port de libre-échange de Hainan, Xie Min a également évoqué les défis et les perspectives de la transmission et du développement des brocarts Li. Elle a souligné que de nombreux artisans expérimentés étaient âgés, et que l'enjeu majeur consistait à assurer la transmission de leurs techniques aux jeunes générations tout en maintenant l'intérêt du monde entier. Elle s'est toutefois montrée confiante, citant son propre parcours : la transmission des brocarts Li a désormais rompu la tradition de « transmission de mère en fille », et tout le monde, indépendamment du genre, de l'ethnie, voire de la nationalité, peut désormais y participer. Elle s'est dite convaincue que, par un effort collectif, les brocarts Li et d'autres trésors culturels du monde pourront continuer à se renouveler et à rayonner d'une nouvelle vitalité.