[A A] |
La musique et les arts martiaux, témoins des échanges entre les peuples chinois et français
Avant de rentrer en France, Hanaé Accot, 27 ans, a chanté une chanson d'amour lors d'un concert au bord de la route à Guiyang, la capitale de la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine). C'était aussi sa façon d'exprimer sa gratitude pour l'hospitalité que lui ont témoignée la population locale de Guiyang. C’est inspirée par sa mère qui pratique les arts martiaux traditionnels chinois depuis plusieurs années et est allée en Chine quatre fois qu’Hanaé Accot a entrepris son voyage dans le pays.
Du 7 au 19 avril, un groupe d'une cinquantaine de touristes français a visité la province du Guizhou, découvrant la culture locale et pratiquant le taï-chi ainsi que le qigong tout au long du voyage avec leur maître Ke Wen, fondatrice des Temps du Corps, une association de promotion de la culture chinoise en France.
Le soir du 18 avril, un groupe local appelé Jiangzi a interprété les chansons classiques du groupe de rock chinois Beyond lors d'un concert en bord de route, éveillant la nostalgie du public et les incitant à chanter ensemble. Pendant la pause, quand Hanaé Accot est montée sur scène pour chanter sa chanson d'amour, elle a été vivement applaudie et acclamée par le public.
« Le groupe était incroyable et le chanteur était si bon et chantait comme un musicien. Et c'était un bon moment pour moi parce que j'essayais de leur rendre ce qu'ils nous ont donné », a-t-elle déclaré, ajoutant « la musique est le langage universel et n'a pas de frontières. Même si nous ne parlions pas la même langue, nous pouvions comprendre la musique et les émotions attachées aux paroles ».
Toutefois, a souligné la jeune femme, que malgré son intérêt pour le qigong, elle ne le pratique pas très bien. Elle prévoit d'apprendre avec sa mère et de le pratiquer plus souvent à son retour chez elle.
Tout comme la musique, les arts martiaux chinois créent un autre lien qui unit les peuples des deux pays.
François Callens, 64 ans, pratique le taï-chi depuis plus de 20 ans. Il a expliqué que, malgré une inclination naturelle pour les exercices intenses, il est tombé amoureux du taï-chi dès sa première expérience. Aujourd’hui, il dirige un club en Bretagne et enseigne le taï-chi à 19 Français deux fois par semaine.
Il a souligné que taï-chi se concentre sur l'harmonie et le principe de vivre en accord avec la nature, ce qui lui a appris à s'entendre avec lui-même et avec le monde.
Cependant, en France, il a rarement eu l'occasion de pratiquer le taï-chi avec une foule de passionnés d'arts martiaux. En Chine, il a rejoint les locaux pour s’exercer à son art sur la place de la ville ou dans le parc. Il a été invité à prendre des photos après les entraînements, ce qui était, a-t-il dit, « tellement stimulant et touchant » pour lui. « J'ai ressenti une pure amitié ainsi que l'enthousiasme des fans d'arts martiaux chinois. Le taï-chi est le pont pour nos échanges culturels », a-t-il confié.
François-Régis Hannart s'est quant à lui rendu en Chine pour affaires plus de 10 fois depuis les années 1970 et a commencé à pratiquer le qigong il y a quelques années. Il a choisi cette fois de suivre son maître Ke Wen dans la province montagneuse du Guizhou, car il souhaitait améliorer sa compréhension de la culture traditionnelle chinoise, en particulier le qigong. Au cours des cinq dernières décennies, François-Régis Hannart a été témoin et a personnellement fait l’expérience du développement rapide de la Chine. « La première fois que je suis venu ici, il me semblait que tant de choses devaient être reconstruites. Et maintenant, tout est absolument fantastique », a-t-il déclaré.
Cette année, qui marque le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, est également l'Année de la culture et du tourisme Chine-France.
Source:french.china.org.cn |