Histoire d’une vlogueuse tunisienne engagée à agir en tant qu’ambassadrice culturelle

A Beijing, c’est une journée tranquille du début de l’automne et Asma Derouiche, une vlogueuse tunisienne âgée de 25 ans, se promène le long de la rivière Liangma. Appareil photo à la main, elle capture l’atmosphère détendue alors que les gens se promènent et font du jogging au bord de la rivière.

« Beijing est magnifique et romantique, avec une coexistence harmonieuse entre ville et nature », a déclaré la jeune femme, qui vit en Chine depuis plus d’un an.

Asma passe une grande partie de son temps libre à parcourir les trottoirs de la capitale chinoise, tournant des scènes quotidiennes qui, selon elle, capturent le mieux les traditions et la vitalité de la ville.

Cet été, souhaitant s’immerger davantage dans la culture chinoise et de découvrir ses divers paysages, elle s’est également rendue dans la province du Shaanxi (nord-ouest de la Chine) et dans la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine).

Pour Asma, ses vlogs offrent à ses spectateurs une manière unique d’explorer et de comprendre la Chine.

« Mon père aime tellement la Chine. Il m’a dit qu’elle s’était développée très rapidement et que j’aurais plus d’opportunités d’emploi si j’étudiais le chinois », a raconté Asma. « Et c’est pourquoi je veux vraiment qu’il vienne ici et qu’il en fasse l’expérience lui-même ».

Située à l’extrémité nord du continent africain, la Tunisie possède une riche civilisation ancienne et le tourisme joue un rôle central dans l’économie locale. En février 2017, la Tunisie a mis en place une politique d’exemption de visa pour les touristes chinois.

Le père d’Asma travaille lui-même dans le tourisme en Tunisie et c’est aussi parce qu’il a bénéficié des visites de touristes chinois dans son pays d’origine qu’il a encouragé sa fille à apprendre le chinois.

En 2018, lorsqu’Asma a commencé à étudier le chinois dans une université en Tunisie, elle a pu contribuer à l’entreprise familiale en tant que traductrice de son père.

Selon la jeune femme, « l’Initiative ‘La Ceinture et la Route’ (BRI) a un impact positif sur mon pays, en particulier sur ma famille. La Chine nous a aidé à construire des infrastructures et les relations entre les deux pays sont devenues si profondes. Je suis si fière de parler chinois ».

L’initiative « La Ceinture et la Route » a incité davantage d’entreprises chinoises à investir en Tunisie, créant ainsi de nouvelles opportunités et davantage d’emplois pour la population locale. « Ma sœur aînée a déjà travaillé dans la succursale du producteur de smartphones Vivo en Tunisie », a ainsi confié Asma.

Les échanges culturels s’intensifient également entre la Chine et la Tunisie, de nombreux Chinois se rendant en Tunisie pour apprendre l’arabe, et vice versa, a-t-elle aussi noté.

Ses vlogs se sont révélés populaires auprès des internautes étrangers, en particulier les films où on l’a voit célébrer des fêtes traditionnelles avec ses amis chinois.

« J’espère que les deux pays pourront parvenir à une coopération plus large. À l’avenir, je pourrais enseigner le chinois aux étudiants tunisiens et devenir un pont entre les deux pays », a-t-elle conclu.