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Parcours de candidats au concours « Pont vers le chinois »

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 07. 2019 | Mots clés : Pont vers le chinois

Photo de groupe des candidats français présélectionnés au concours « Pont vers le chinois » pour les étudiants étrangers

KONG FAN*

Le 18 mai dernier, une compétition préliminaire au 18e concours « Pont vers le chinois », un concours international de chinois réservé aux étudiants étrangers, s’est terminée à Strasbourg, en France. Vingt-deux candidats venant des quatre coins de la France ont participé à la compétition qui consistait en quatre épreuves : un examen écrit, un discours, une épreuve de questions orales et un spectacle. Dans leur discours, les candidats ont raconté leurs expériences de l’apprentissage du chinois et ont présenté leurs connaissances des mœurs et de la culture chinoise. Les résultats de certains candidats étaient excellents et leurs histoires très intéressantes.

Au nom du père

« Mon père me tient par la main, nous marchons dans la rue pavée, calme au petit matin. » C’est la chanson Au nom du père du chanteur taiwanais Jay Chou. Maxime Legopil, candidat issu de l’institut Confucius de l’université Paris VII, est un fan de Jay Chou.

Il y a encore quelques années, jamais il n’aurait imaginé qu’il pourrait un jour étudier et travailler en Chine grâce à son père.

Le père de Maxime Legopil a travaillé pour Alstom en Chine. Il avait pris le nom chinois Li Guoping dont il aimait la signification : se cultiver, bien gouverner le pays et faire régner la paix sous le Ciel.

En 2015, Maxime a eu l’occasion de partir enseigner à Nantong dans la province du Jiangsu. Son père lui a conseillé de choisir un nom chinois. Comme son père ne travaillait plus en Chine, il lui a donné son nom chinois. À ses yeux, c’est le plus beau cadeau que son père lui ait fait. « Nous avons le même sang, le même nom et la même passion pour la Chine. »

Maxime parle huit langues mais le chinois est sa langue préférée. Il aime le chinois, parce que la culture chinoise est très riche et que la Chine est un pays aux multiples facettes. « J’aime travailler en Chine, c’est là que ma vie a changé. »

Début d’un rêve

Pour expliquer son nom chinois Tang Yao, Nicolas Jalladeau, un candidat venant du Département de chinois de l’université Paris VII, a récité un poème de la poétesse Li Qingzhao : « J’ai demandé à la servante qui soulevait le rideau : “Comment sont les fleurs du bégonia ?” Elle m’a pourtant répondu qu’elles étaient comme l’hiver. » Le mot « tang » en chinois signifie bégonia.

Yu Dongmei, le professeur chinois de Tang Yao, explique que celui-ci travaille dur et qu’il est très doué. Tang Yao a progressé rapidement. Après avoir terminé le lycée, Tang Yao a choisi de ne pas entrer à l’université. Il a préféré commencer une « nouvelle vie ». Il a fait un service militaire au sein de la Marine française et a travaillé dans un commissariat. Il y a deux ans, il a démissionné et il est parti voyager en Chine. Ça a été le début d’un long voyage.

« Je voulais aller du nord au sud et je voulais voyager jour et nuit. » Il n’a pas pris l’avion une seule fois, préférant toujours le train ou des véhicules. Il a communiqué avec les gens à l’aide d’un dictionnaire. Il s’est fait de nombreux amis. « Beaucoup de gens m’ont offert leur aide. Un voyage formidable ! »

« J’ai ressenti une sérénité et une bienveillance que je n’avais jamais rencontrées autrefois. » il s’est senti très à l’aise et il a rencontré des personnes sympathiques. « Je voudrais retourner en Chine. Mon rêve vient seulement de commencer. »

La culture, un atout essentiel

Agnès Auger est professeure de langue et de culture chinoises à l’institut Confucius de La Rochelle. Elle a travaillé au Service culturel de l’ambassade de France en Chine. Elle enseigne le chinois en France depuis huit ans. Elle parle couramment le chinois. Elle a écrit trois manuels sur l’enseignement du chinois. Le dernier va paraître prochainement.

Elle considère que le chinois est une langue relativement difficile à apprendre. Les élèves sont souvent dissipés, or le chinois requiert une grande concentration. Elle a donc cherché à explorer de nouvelles méthodes pour attirer l’attention des élèves. Elle leur propose notamment de lire des articles de presse en chinois. « Ce n’est pas facile mais c’est utile. » Charly Villain est l’un de ses élèves. Il est particulièrement doué. Il connaît l’art du thé et joue de la flûte. Le jury et les spectateurs ont beaucoup apprécié sa performance et il s’est classé troisième.

Un pays qui a confiance dans sa culture possède une force essentielle propice à son développement. Selon Wei Wanlei, professeur adjoint de l’Institut humain et culturel de l’Université de l’Académie des sciences sociales de Chine et ancien directeur de l’institut Confucius de l’université de Gdansk en Pologne, la langue est l’une des caractéristiques importantes d’une nation ; l’influence et la diffusion de la langue reflètent la puissance globale d’un pays. L’engouement pour le chinois à l’étranger illustre en réalité le charme de la Chine sur le plan international, en ce qui concerne les coopérations mutuellement bénéfiques qu’elle mène, la responsabilité de grand pays qu’elle assume et la confiance dans sa culture.

Depuis 2004, plus de 140 pays ont ouvert 500 instituts Confucius proposant un total de 1 000 cours. L’institut Confucius est devenu une belle carte de visite de la Chine.

*KONG FAN est journaliste des Nouvelles d’Europe.


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Source:La Chine au Présent