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L’Italie rend à la Chine des reliques culturelles perdues

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 03. 2019 | Mots clés : Italie, reliques

23 mars 2019 : Alberto Bonisoli, le ministre italien pour les Biens et les Activités culturels, examine les reliques devant retourner en Chine, lors d’une cérémonie de signature à Rome.


Sous la présence du président chinois Xi Jinping en visite officielle en Italie et du Premier ministre italien Giuseppe Conte, le ministère pour les Biens et les Activités culturels d’Italie et le ministère chinois de la Culture et du tourisme ont signé un accord permettant le retour en Chine de 796 reliques culturelles et œuvres d’art qui avaient été perdues.


Selon l’Administration nationale du patrimoine culturel de Chine (ANPC), ce rapatriement, qui représente le plus grand nombre de reliques culturelles rendues à la Chine au cours de ces deux dernières décennies, est représentatif de la communication culturelle, de la coopération et de la relation mutuellement bénéfique qu’entretiennent les deux pays.


« Aujourd’hui est une grande fête, [qui permettra] à 796 reliques culturelles chinoises d’être rendues au peuple chinois », a déclaré Alberto Bonisoli, le ministre italien pour les Biens et les Activités culturels.


Après l’annonce de cet accord, la nouvelle s’est rapidement propagée sur Sina Weibo, avec plus de 47 000 likes et plus de 4800 reposts.


« Merci beaucoup ! Je mangerai dorénavant plus de pâtes », s’exclame un internaute surnommé Komabeauty. « L’Italie sera ma première destination à l’étranger », affirme un autre utilisateur. « Bienvenue à la maison ! Il est essentiel d’avoir une nation forte pour protéger nos reliques culturelles », commente un dénommé Point-point. « C’est vraiment émouvant, je crois que je vais pleurer », s’extasie Kalliope.


Des trésors nationaux


Un grand nombre de ces reliques avaient été découvertes dans les provinces de Shaanxi (nord-ouest de la Chine), Shanxi (nord), Henan (centre) et Jiangsu (est). Selon l’ANPC, elles couvrent une période s’étendant du néolithique jusqu’à la période de la République de Chine (1912-1949).


Ces reliques ont une valeur historique, archéologique, culturelle et esthétique


importante. Parmi elles figurent une grande variété de poteries colorées du néolithique, qui peuvent apporter un éclairage direct sur les techniques de poterie dans le nord-ouest de la Chine il y a des milliers d’années. Certaines figures en terre cuite des dynasties Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), Tang (618-907) et Ming (1368-1644) sont également des ressources précieuses pour les chercheurs spécialisés dans la vie matérielle et spirituelle dans la Chine ancienne.


Certaines reliques sont exceptionnelles, notamment un pot raffiné en terre cuite rouge datant de la culture néolithique Majiayao, un petit pot « cocon » de la dynastie Han, des figures en terre cuite de la dynastie Tang, de la porcelaine vitrifiée noire de la dynastie Song et un élégant pot de couleur violette de la dynastie Qing.


Retour à la maison


Le chemin pour parvenir à faire revenir ces reliques en Chine n’a pas été un long fleuve tranquille.


Selon l’ANPC, ces reliques ont tout d’abord été redécouvertes en 2007, lorsque les autorités italiennes ont saisi un grand nombre de reliques culturelles et d’œuvres d’arts chinoises soupçonnées de faire l’objet d’un trafic. Après avoir eu vent de cette découverte, l’ANPC avait immédiatement contacté son homologue italien pour commencer à œuvrer à leur rapatriement.


Après plus de dix ans d’efforts, les cours de justice italienne ont estimé que ces reliques devaient être rendues à la Chine.


Après le retour en décembre 2018 de la relique de bronze « Tigre Ying » et l’annonce au début mars du retour par les Etats-Unis de 361 reliques chinoises, la Chine a réalisé des progrès remarquables dans le rapatriement ses reliques culturelles perdues.


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Source:french.china.org.cn