[A A] |
Yang Lingling pour China.org.cn, le 24 août 2018 à Beijing
Avec l’ère de réforme et d'ouverture, et plus particulièrement depuis le 18e Congrès national du PCC, le niveau de vie de la population s’est considérablement amélioré, et les aspirations des 1,3 milliard de Chinois à une vie meilleure sont devenues plus fortes. « Les greniers pleins sont la condition du respect des rites, c’est seulement lorsqu’on a de quoi se nourrir qu’on peut se soucier de l’honneur et de la honte », affirme un vieux dicton. En quatre décennies de réforme et d'ouverture, l’essor de l’économie chinoise a permis à de plus en plus de gens de prêter attention à leur image personnelle, les jeunes se sont mis à suivre les tendances et toute la population se mêle aujourd’hui d’esthétisme.
En entrant dans un salon de coiffure renommé à Beijing, nous avons rencontré Ling Wei, une jeune femme aux cheveux courts, vêtue à la mode occidentale et au visage encadré par d’imposantes lunettes à monture dorée.
Originaire de Tianshui dans la province du Gansu, elle est venue à Beijing portée par le rêve d'une vie meilleure il y a quelques années, et y travaille aujourd’hui comme coiffeuse.
Pour améliorer son coup de ciseaux, elle s’est souvent entraînée jusque tard dans la nuit. Malgré son jeune âge, elle a déjà beaucoup de connaissances et d'idées sur son métier. « Ce qui m’impressionne le plus est de voir à quel point les gens font attention à leur apparence aujourd’hui. Les hommes comme les femmes viennent souvent faire rafraîchir leur coupe toutes les deux ou trois semaines, c’est tout à fait lié à l’amélioration du niveau de vie », observe-t-elle.
Lorsque ses grands-parents parlent du début de l’ère de réforme et d'ouverture, un adjectif revient toujours pour résumer le style des gens à l’époque : simple. Les coiffeurs étaient alors plutôt des barbiers de rue qui coupaient les cheveux, rasaient les barbes et nettoyaient les oreilles de leurs clients. C’est un métier qu’on ne voit plus que dans quelques ruelles et villages désormais. En l’espace de quelques décennies, les rues des villes chinoises se sont remplies de salons de coiffure, de boutiques de soins où l’on propose des services professionnels de coloration et autres. Les gens n’hésitent plus à tenter des couleurs différentes comme le brun, l’auburn, le blond ou même le bleu. « Les permanentes sont devenues normales pour les femmes », note Wei Ling. « On passe des bouclettes aux boucles souples, à un style smart, il y a de plus en plus une recherche d’effet naturel ces dernières années. »
Chaque année lorsqu’elle rentre dans le Gansu, elle montre sa piété filiale en offrant une coupe de cheveux à ses parents. La première fois, son père n’était pas très satisfait du résultat. « Mon père est trop exigeant », dit-elle en souriant. « Il est d’une génération qui n’est pas habituée aux tendances actuelles, il voulait un style plus classique. Puis je leur ai montré ce que me demandent beaucoup de clients et ils ont peu à peu commencé à comprendre les tendances appréciées par les jeunes. Ma mère a même voulu essayer une coupe courte à la fois nette et dynamique. »
« Je pense que chacun doit trouver le style qui lui correspond le mieux pour montrer sa beauté intérieure et extérieure, chacun a un style qui lui est propre et qui va avec son mode de vie. Mon souhait est de continuer à m’améliorer et à travailler dur pour mener une vie heureuse, c’est la tendance que j’ai envie de suivre », explique-t-elle.
Source:french.china.org.cn |