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Les 24 périodes solaires: Rosée blanche et Rosée blanche et Équinoxe d’automne

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 09. 2017 | Mots clés : périodes solaires, Rosée blanche, Équinoxe d’automne

Le calendrier lunaire traditionnel des Chinois divise l’année en 24 périodes solaires. Rosée blanche et Équinoxe d’automne sont les 15e et 16e périodes solaires au cours desquelles on sent la terre parcourue d’une première fraîcheur automnale. Certains considèrent cette période comme la meilleure pour voyager en Chine.

Rosée blanche 白露

La Rosée blanche débute cette année le 7 septembre du calendrier grégorien. Son arrivée indique le vrai commencement de l’automne. À cette période, les températures se mettent progressivement à décliner et on voit la vapeur d’eau contenue dans l’air se condenser la nuit en une rosée blanche qui couvre l’herbe et les arbres. La chaleur estivale est toujours présente, et c’est la saison des plus grands écarts de température entre le matin et la nuit. La saison dite de la « rosée blanche » est aussi celle du mûrissement des fruits.

Les masses d’air froid en provenance du Nord se déplacent vers le Sud et chaque nuit se fait plus fraîche que la précédente. Au petit matin, sous la brise automnale, la rosée qui couvre feuilles et fleurs retombe en cristaux.

Les osmanthes au parfum capiteux sont en fleur et diffusent partout leurs fragrances sucrées. Leurs petites fleurs de couleurs variées qui vont du blanc jaunâtre à l’orange vif sont une fête pour les yeux et l’estomac, puisque les Chinois ont, au fil des siècles, développé des recettes pour en faire du thé, en parfumer le vin ou en faire des gâteaux très appréciés. Dans la culture chinoise traditionnelle, la fragrance sucrée de l’osmanthe symbolise le sublime, la pureté, l’honneur et la bonne fortune. À la fin de l’examen impérial qui se tenait dans la Chine ancienne, on nommait zhegui (c’est à dire, littéralement, « rameau d’osmanthe ») ceux qui obtenaient les meilleurs scores, métaphore encore largement employée de nos jours.

À Beijing, de grands arbres d’osmanthe plantés en pots de terre embaument l’air des jardins du Palais d’été, attirant des foules de visiteurs avides d’en admirer les fleurs.

Les oiseaux, sensibles aux variations de température, doivent prendre des mesures pour survivre à cette saison de changements. Les oies sauvages et les hirondelles prennent leur vol par grands groupes pour hiverner dans le Sud, tandis que les oiseaux sédentaires comme les pies et les moineaux renforcent leur plumage pour résister aux froidures qui s’annoncent.

La Rosée blanche coïncide avec la période de fin des vacances, celle où les étudiants entament la nouvelle année scolaire. Dans la Chine rurale, on voit le long des routes des jujubiers penchés sous le poids des fruits qui passent du vert au rouge, dont la chair croquante et riche développe son goût sucré.

Ces jours ensoleillés de l’été sont la meilleure période pour voyager en Chine. L’automne atteint les différentes régions du pays au fur et à mesure de sa progression qui débute à l’Ouest du pays. Depuis le Xinjiang et le Shaanxi dans le Nord-Ouest jusqu’au Sichuan dans le Sud-Est, des centres touristiques comme Kanas, le mont Huashan ou la vallée de Jiuzhaigou dévoilent tous leurs atours. Paysages à couper le souffle, ciel dégagé et culture locale pleine de charme sont là pour rendre inoubliable votre visite.

Équinoxe d’automne 秋分

L’Équinoxe d’automne tombe cette année le 23 septembre. C’est le jour où le soleil brille à la verticale exacte de l’équateur et par conséquent celui où la durée du jour est égale à celle de la nuit. Après cette date, l’hémisphère Nord voit ses jours décliner tandis que ses nuits se font plus longues. La chaleur emmagasinée dans le sol se dissipe de plus en plus rapidement. Le début de ce terme solaire marque déjà la fin de la première moitié de l’automne. Dans la culture chinoise profondément respectueuse de la nature, c’est à ce moment que l’on effectue des offrandes et des sacrifices à la lune, contrairement au printemps qui est le temps où l’on bénit le soleil. Le temple de la Lune, construit en 1530, est l’un des cinq sites sacrificiels de Beijing, celui où les empereurs avaient coutume de procéder aux sacrifices destinés à la lune.

Les animaux qui hibernent sont occupés à emmagasiner la graisse qui leur permettra de survivre à l’hiver ; ceux qui n’hibernent pas font eux aussi leurs réserves.

Après l’Équinoxe d’automne, le tonnerre et les éclairs s’estompent progressivement alors que les précipitations se réduisent. La température accuse une forte baisse juste après cette date ; le résultat est que la fraîcheur qui s’installe à la surface du sol met fin à la croissance des plantes. La récolte d’automne devient la priori té numéro un des fermiers. C’est à cette époque que les paysans se lancent dans la campagne de récolte du riz, des céréales, des pois et des haricots, du tournesol, avant de passer au labour d’automne qui précède les semis de blé d’hiver et du colza. Par ailleurs, le raisin, le kaki, que l’on appelle aussi plaquemine de Chine, les poires... tous les fruits ou presque mûrissent à cette époque de l’année.

L’événement le plus important de l’Équinoxe d’automne est la fête de Mi-Automne. Celle-ci tombe le 15 août selon le calendrier lunaire et c’est la fête la plus importante de l’année après le Nouvel An lunaire, une occasion pour les familles de se réunir pour célébrer.

L’histoire de cette fête remonte à 3 000 ans, ce qui correspond à la dynastie des Shang (1600–1046 av. J.-C.), une époque à laquelle les gens se livraient encore au culte de la lune, puisque l’on considérait, comme aujourd’hui du reste, que c’est à cette date que la pleine lune est la plus pleine de l’année. Pour les Chinois, une lune pleine symbolise la prospérité et l’union, et c’est pourquoi cette fête donne lieu à la préparation et à la dégustation des fameux « gâteaux de lune », mais aussi à l’envoi de lanternes volantes chargées de bons vœux.

Depuis les temps les plus reculés, la fête de Mi-Automne est particulièrement importante dans le cœur des Chinois, et elle le reste à ce jour. En témoignent les innombrables poèmes qui la célèbrent, comme celui, le plus connu peut-être, du poète Su Shi intitulé Prélude au clapotis (Shui diao ge tou) :

Nous avons tous des joies et des peines, des séparations et des réunions.

La lune a ses phases de splendeur,

Elle apparaît et disparaît – puisque rien dans ce monde n’est jamais parfait.

Je nous souhaite à tous une longue vie.

Et, quelle que soit la distance qui nous sépare

Nous partagerons toujours le même clair de lune enchanteur.(Su Shi de la dynastie des Song)

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Source:La Chine au Présent