Des détails subtils et un décor scénique original

Ludovic Lagarde, metteur en scène de la pièce, avait fait part de ce qu'il pensait des acteurs lors d'une interview accordée à différents médias : « Je pense que, comme moi, les acteurs de l'équipe ont su interpréter cette œuvre dans un style contemporain en allant au-delà du cadre fixé par Molière. Tous les jeunes acteurs et toute l'équipe font preuve d'un talent remarquable. Connue sous son autre nom de L'Ecole du Mensonge, la pièce traite de personnages qui se trompent les uns les autres et qui racontent sans arrêt des mensonges pour découvrir la vérité. Le meilleur exemple est Jacques, cuisinier et cocher d'Harpagon. Il reçoit des coups de bâton de son maître, et ce aussi bien en disant la vérité qu'en mentant. Cette partie sur le plan moral ainsi que le mécanisme opérationnel du mensonge représentent un excellent propulseur pour l'interprétation par les comédiens ».

La scénographie d'Antoine Vasseur et le style du metteur en scène Ludovic Lagarde se complètent pour réussir. « Harpagon est un homme d'affaires, un usurier, et le numéro un d'une entreprise familiale. J'ai décidé de laisser les marchandises s'amasser dans sa maison, soit sur la scène. Ses enfants et ses valets font tout leur possible pour servir son culte fou de l'argent, avec des dépenses minimes. Pour moi, le défi de la pièce est de se servir du texte original de Molière tel quel et de faire réapparaître la puissance considérable de la comédie par le moyen de l'esthétique contemporaine ». Conçue comme un entrepôt, la maison d'Harpagon est remplie de marchandises bien rangées, où les valets s'affairent à les transporter et à les vérifier sans la moindre expression sur leur visage. Ils travaillent jour et nuit sans jamais s'arrêter. Pour Ludovic Lagarde, une telle scénographie est un facteur indispensable pour que cette pièce culte suscite l'intérêt des spectateurs contemporains.