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Jacques Perrin : les animaux montrent une intelligence et une émotion totales

French.china.org.cn | Mis à jour le 28. 09. 2016 | Mots clés : Jacques Perrin,Les Saisons,Chine

Jacques Perrin - acteur, producteur et réalisateur de renom

Le 27 septembre, Les Saisons, film d'ouverture de la 3e édition du mois franco-chinois de l'environnement, fut présenté en avant-première en présence de Jacques Perrin et de Jacques Cluzaud, au cinéma MOMA à Beijing. La sortie commerciale du film a eu lieu le même jour dans plusieurs villes de Chine.

Peu avant l'événement, le journaliste du portail d'information China.org.cn a obtenu une interview exclusive avec Jacques Perrin - acteur, producteur et réalisateur de renom - lors de laquelle il a parlé de sa vision de la nature, des animaux et de notre planète.

« Les animaux montrent une intelligence et une émotion totales. »

Selon Jacques Perrin, les animaux sont des êtres vivants à part entière qui montrent une intelligence et une émotion totales : « Les animaux se débrouillent très vite dans la vie. Au bout de deux ou trois jours [après la naissance], ils savent survivre et même vivre. Nous, on attend trois ans... et encore, quand on a trois ans, on pleure. Les animaux ne pleurent pas. Au bout d'une semaine, ce sont des êtres vivants qui sont capables de distinguer, de faire des choix et de prendre des initiatives. »

« J'aime les films qui s'inscrivent dans une réalité. »

Jacques Perrin a commencé la production avec des films politiques, où il y avait un engagement sur la société, sur la situation des pays, sur la planète : « J'aime bien les films qui s'inscrivent dans une réalité », déclare-t-il. S'il a commencé à tourner des films sur la nature, c'est parce qu'il a découvert qu'il y avait un problème sur la planète en ce qui concerne la protection de la nature face à l'industrialisation. Et il s'est rendu compte, que le cinéma pouvait être à la fois un spectacle pour se divertir, mais également une arme.

« Lorsqu'on fait un film, on fait des papiers, des discours, etc. Les discours, ça s'oublient, mais les mots se retiennent. Quand on fait un film, ça reste imprimé dans la mémoire. C'est pour cela que j'ai décidé de faire des films pour défendre la nature et les animaux. Au début de ce siècle, s'il y a un problème majeur, c'est vraiment l'existence des autres, l'existence de la forêt et la survie de la mer. Ça me semble important. Il faut réagir autrement. Nous devons parler des problèmes environnementaux de la planète, parce que c'est important pour les animaux mais aussi pour nous. »

« On a besoin de défendre la nature, mais avant de la défendre il faut la comprendre. »

« S'il y a des films qui apportent des réflexions, qui apportent une pensée sur l'état de la planète, c'est important, parce qu'on a besoin de la défendre. Mais avant de la défendre, il faut la comprendre, explique Jacques Perrin. Tout ce que nous faisons dans nos films avec Jacques Cluzaud, c'est de comprendre à quel point c'est beau la nature, à quel point c'est enthousiasmant, à quel point on dort mieux, à quel point on réfléchit mieux, à quel point on peut avoir des relations avec les autres, si l'on comprend la nature. On espére avoir un certain impact sur la conscience du citoyen de la planète. »

« Rien ne serait plus inhumain qu'un monde où il n'y aurait que des êtres humains. Avant, on disait aux enfants "fais bien attention aux loups". Maintenant c'est l'inverse, il faudrait dire au loup "fais bien attention aux hommes". »

« Dans Les Saisons, ce qui me touche le plus, c'est la scène des loups avec les chevaux. »

« Lorsqu'on prépare un film, il n'y a pas de scénario, mais plutôt un guide : on prépare les animaux. On ne pense jamais qu'on va faire en sorte de faire ce qu'on a écrit. On crée la situation et après on amène les animaux sur les lieux. Ils sont libres, même s'ils ne sont pas sauvages. Ils s'amusent et ils n'ont pas peur de nous. Donc, ils continuent à vivre complètement naturellement. Les animaux ont beaucoup plus de facilités à vivre libre que les êtres humains. Lors du tournage du film Les Saisons, ce qui m'a le plus touché, c'est la scène des loups avec les chevaux. D'abord, on a mis les loups d'un côté et les chevaux de l'autre dans des enclos. Puis on a rapproché les enclos et il y a eu une acceptation de l'autre. Ils se reniflaient, ils se sentaient. Puis on a ouvert les portes et ils ont commencé à cavaler. Ça donne une impression de scène de prédation sauvage, alors que c'était une scène de jeu. »

Les Français et les Chinois ont « la même philosophie de vie ».

« J'ai mis les pieds pour la première fois sur le territoire chinois pour accompagner le film Le peuple migrateur. On a été surpris et puis heureux. [...] On s'est aperçu qu'on [les Français et les Chinois] était tous sensible à ce qui se passe autour de nous, à la santé et à la vie de la planète. La Chine est un territoire bien lointain de chez nous, qui a des traditions complètement différentes. Mais finalement, on a la même philosophie de vie. On a nous aussi, vous aussi, besoin de protéger cette splendeur de la nature et des animaux. »

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Source: french.china.org.cn

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