China.org.cn : Sur scène, vous jouez principalement de la guitare. Savez-vous jouer des instruments traditionnels chinois ? Que pensez-vous de la musique traditionnelle chinoise ?

Matthieu Chedid : Je dois dire que je ne connais pas assez bien la musique chinoise pour en parler, mais j'ai toutefois eu un coup de foudre pour l'instrument guzheng que joue Sangka. Ce sont mes producteurs en Chine, Pierre A et Léo, qui m'ont fait rencontrer Sangka, et cela a été un des grands moments de mes concerts en Chine. Je me souviendrai toujours comment j'ai découvert cet instrument. J'étais en train de boire un thé au jasmin et il y avait un haut-parleur avec cet instrument ; j'avais l'impression que c'était une guitare un peu grave, un peu sourde, qui jouait une sorte de blues asiatique et je ne comprenais pas d'où sortait ce son. Je suis sorti dans la rue et j'ai vu cette enceinte, on m'a expliqué que c'était du guzheng. Cela a été comme une sorte de coup de foudre et on m'a dit qu'il y avait un magasin qui en vendait juste à coté. Une heure après, j'en ai acheté un et je l'ai ramené à Paris.

Depuis, j'en joue, j'en ai un peu sur des chansons. Mais, bien sûr, j'en joue à ma façon, d'une manière plus blues, puisque c'est la gamme pentatonique que l'on retrouve dans le guzheng et la gamme du blues. J'aime beaucoup cet instrument.