A Geng et son tulou hakka

Par : Lisa |  Mots clés : tulou
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-02-2016

Zhencheng est un tulou typique.

La maison Zhencheng est strictement structurée suivant la philosophie chinoise du Yin et du Yang. Elle se divise en huit parties qui correspondent aux huit figures de divination appelées Ba gua. La famille d'A Geng est installée dans deux de ces ailes qui s'appellent Qian et Tui et représentent donc un quart du bâtiment complet. Il y gère une petite épicerie. Alors que le soleil se couche, quelques enfants envahissent sa boutique en criant « Grand-papa ! On veut de la bouillie des huit trésors ! » Il se lève en souriant pour leur en donner.

Il est surprenant et rassurant de voir que ces bâtisses anciennes sont toujours habitées. Ces anciens bâtiments sont le témoignage du savoir-faire des artisans locaux.

Dans le tulou, la coutume veut qu'avec un bol de riz à la main, on peut s'inviter à goûter la cuisine de toutes les familles voisines. Une autre coutume hakka consiste à enterrer le placenta du nouveau-né pour symboliser que ses racines restent ici pour toujours et qu'il devra revenir au village à la fin de sa vie, quelques soient les tribulations qu'il aura connues entre-temps. Pour le nouvel An chinois, tous les foyers se cotisent à raison de trois ou cinq yuans pour acheter des diptyques, ces slogans colorés que l'on affiche par deux sur le chambranle des portes. Tout le monde met la main à la pâte pour décorer le tulou. L'entraide est permanente chez les Hakkas : si le vent se lève, tout le monde aidera à rentrer les grains de celui qui les a étendus à sécher.

Depuis l'inscription du tulou au patrimoine mondial, les touristes sont de plus en plus nombreux, et ce sont désormais des milliers de voyageurs par jour qu'accueille A Geng. À la haute saison, on en compte jusqu'à 30 000 par jour.

« Autrefois, les jeunes devaient quitter le village pour trouver du travail en ville. Mais aujourd'hui, la majorité d'entre eux restent ou reviennent pour lancer leur propre affaire, restaurant ou agence de voyages. En un mot, le tourisme a totalement changé la donne et a beaucoup augmenté notre revenu », explique A Geng.

À l'approche du soir, après le départ d'un groupe de touristes japonais, A Geng se joint à d'autres voyageurs attablés qui goûtent la cuisine hakka pour bavarder un moment.

« J'aime discuter avec des gens de l'extérieur, nous confie A Geng, dans la société moderne, on a plus d'argent mais moins de bonheur. Ici, nous préservons une petite société harmonieuse. » La boutique du village offre une variété assez limitée de produits de consommation : du thé, des modèles miniatures de tulou, pas de produits modernes. Et afin de préserver l'harmonie du paysage, les lignes électriques sont enterrées. Les rues sont pavées en galets, à l'ancienne.

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Source: La Chine au Présent
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