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Wen Fang : une artiste chinoise dévouée à la protection de l'environnement

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 10. 2015 | Mots clés : Wen Fang,artiste chinoise ,environnement,COP 21

Des portraits accumulés durant les ateliers Maskbook

Lorsque l'on pense aux mots clés de l'année 2015, on pense immédiatement à l'environnement. A quelques semaines de la COP 21 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques) qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre, et alors que la Beijing Design Week 2015 sur le thème de l'innovation et de la protection de l'environnement vient de se terminer (elle s'est tenue du 23 septembre au 7 octobre), l'artiste chinoise Wen Fang a accordé une interview exclusive au portail d'information china.org.cn pour évoquer ses préoccupations sur l'environnement.

De la pollution de l'eau à la COP 21 : la protection de l'environnement est toujours un sujet qui me préoccupe

Lors de la Beijing Design Week 2015, un atelier intitulé Maskbook animé par l'artiste Wen Fang a attiré une grande attention en Chine et à l'étranger. Maskbook, un projet porté par l'association Art of Change 21 créée en 2014 dans la perspective de la COP 21, est l'idée de l'artiste chinoise Wen Fang née lors du « Conclave des 21 » auquel elle a participé. Selon le plan original, une vidéo faite à partir des portraits accumulés durant les ateliers Maskbook devait faire l'objet d'une grande projection pendant la COP21. Malheureusement, faute de moyens, la projection sera retardée, a indiqué l'artiste.

En fait, ce n'est pas la première fois que Wen Fang s'engage dans la protection environnementale. « La protection de l'environnement a toujours été une de mes grandes préoccupations. En effet, j'ai déjà créé une œuvre sur la pollution des eaux en 2009, qui est intitulée Yu (la pluie). Elle a été exposée à la Galerie Cédric Bacqueville à Lille », a expliqué Mme Wen. « Cette fois, si je participe au Conclave des 21, c'est à l'invitation de mon amie Bérénice qui travaille aux échanges artistiques sino-français depuis longtemps. 21 jeunes artistes et entrepreneurs venus de 10 pays ont participé à cette conférence de trois jours, et j'ai eu la chance de faire approuver mon idée ».

Interrogée sur l'inspiration de son idée, l'artiste a résolument répondu : « L'idée vient des masques et du smog ! Bien avant ma participation à la conférence Art of Change 21, j'avais déjà décidé de parler de la pollution atmosphérique, un gros problème pour les Chinois. Mon fils est tombé malade en 2014 à cause du smog, et à l'hôpital, j'avais vu plusieurs enfants malades comme lui. En tant que parent, je me sentais impuissante devant la pollution. Ainsi, quand l'opportunité est arrivée, j'ai pensé qu'il était nécessaire de me prononcer sur le problème du smog ».

« Le site Maskbook (Maskbook.org) a déjà recueilli plus de 200 idées de masque, et toutes sont excellentes. La responsable française du projet les a aussi beaucoup appréciées. Les idées françaises me semblent également originales. Lors de la Beijing Design Week, nous avons aussi reçu des participants étrangers, dont des Coréens du Sud », a précisé l'artiste.

« Si notre travail a ne serait-ce qu'un peu d'impact sur la lutte contre le smog, nos efforts ne seront pas en vain », a déclaré Wen Fang.

A propos de la COP 21, l'artiste a présenté son point de vue unique : « La conférence n'est pas une foire durant laquelle les gens peuvent marchander. Sur le plan du climat et de l'environnement, tous les pays ont les mêmes intérêts, nous partageons tous la même Terre et le même air. Ainsi, si tous les pays voient ce qui les rassemble plutôt que leurs différences et décident d'agir, les confrontations disparaitront et la situation s'améliorera ».

D'après Wen Fang, le rôle des artistes est de sensibiliser le public à l'aide d'idées intéressantes et d'offrir des voies de dialogues. « En tant qu'artiste, je vais faire tout ce que je peux », a-t-elle déclaré.

Maskbook est une action internationale, créative et participative mise en œuvre pour la COP21, parrainée par l'artiste Olafur Eliasson et l'entrepreneur social Tristan Lecomte. Ce projet met l'accent sur le lien santé-pollution-climat et utilise le masque comme symbole. Son action se déploiera jusqu'à la COP23, qui aura lieu fin 2017.

Maskbook renverse l'image potentiellement anxiogène du masque pour en faire un moyen d'expression des richesses créatives et solutions écologiques de tous.

Par Zhao Lisha

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Source: french.china.org.cn

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