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Le quartier de Nanluoguxiang, à Beijing, est devenu un nouveau centre pour les artisans qui font revivre le patrimoine culturel comme les peintures de tabatières miniatures et les figurines (ci-dessus).
Nanluoguxiang, un célèbre quartier de hutongs (ruelles) de Beijing et où habitèrent des nobles de la dynastie Qing (1644-1911), cherche aujourd'hui à faire revivre sa gloire.
Ce mois-ci, une vieille maison de 700 mètres carrés sur deux étages a été transformée en un centre d'exposition sur le patrimoine culturel immatériel ; des experts comme Peng Xiaoping décrivent cette initiative comme une étape importante pour la protection culturelle dans la capitale.
« Nous ne voulons pas être des canaris dans une cage », dit M. Peng, 54 ans, qui est répertorié comme un héritier immatériel du patrimoine culturel dans le district de Dongcheng de Beijing, où il fait des figurines de pâte.
14 autres héritiers et lui sont partenaires dans ce studio de Nanluoguxiang nouvellement créé, qui servira d'incubateur pour leurs idées.
Des efforts sporadiques sont insuffisants quand il s'agit de l'application de modèles d'affaires modernes à l'artisanat traditionnel en Chine, dit-il. De nombreux artisans âgés se plaignent que les jeunes montrent peu d'intérêt à poursuivre l'œuvre des générations plus âgées.
Tous les partenaires du projet Nanluoguxiang ne sont pas seulement en mesure de vendre individuellement leurs produits reflétant le mode de vie typique du Beijing d'autrefois, comme les peintures de tabatières miniatures, les masques de l'opéra de Pékin et les figurines de soie, mais ils prennent aussi part au processus de création d'une marque commune pour mieux faire connaitre leur art.
La mascotte de leur projet est Liu Haichan, un maître taoïste du 10e siècle, qui est considéré comme le dieu de la fortune par de nombreux habitants de Beijing depuis la dynastie Ming (1368-1644).
Selon Xu Yan, directeur de la Chambre de commerce de Nanluoguxiang, l'influence du modèle d'affaires va probablement s'étendre au-delà de l'une des destinations touristiques les plus fréquentées de Beijing, qui attire plus de 70 000 visiteurs les samedis et dimanches.
Les prix élevés de l'immobilier dans le secteur ont été un obstacle pour l'industrie culturelle ici, a précisé M. Xu, expliquant pourquoi Nanluoguxiang a changé pour devenir un espace de divertissement bordé d'échoppes, de bars et de restaurants alors qu'il fut un lieu de culture.
En avril, le ministère du Logement et du Développement urbain et rural et l'Administration d'Etat du patrimoine culturel ont annoncé conjointement les noms de 30 rues les plus importantes de Chine, célèbres pour leur histoire et leur culture. Mais Nanluoguxiang n'y figurait pas.
Les autorités ont fait disparaitre plus de 70 « magasins de faible qualité » à Nanluoguxiang l'année dernière pour donner plus d'espace aux entrepreneurs culturels, afin de reconstruire la réputation du secteur. La chambre de commerce a également investi 60 millions de yuans (8,08 millions d'euros) dans le nouveau studio du patrimoine culturel immatériel sans que M. Peng ou d'autres héritiers n'aient à payer de loyer.
En échange, un pourcentage du chiffre d'affaires provenant des ventes sera donné à la chambre de commerce.
Source: french.china.org.cn |
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