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Les rencontres sino-françaises des professionnels du cinéma se sont tenues du 12 au 13 décembre à Beijing. Le dernier jour, plusieurs membres de la délégation française se sont livrés à une rencontre avec la presse, dont Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), Jean-Paul Salomé, président d'Unifrance films, et Sidonie Dumas, directrice générale de la société Gaumont. Ils ont exposé leurs points de vue concernant des questions comme le relèvement des quotas de films français exportés en Chine et les différents moyens de diffusion des films français en Chine.
Diversifier les moyens de promotion du cinéma français en Chine
Selon M. Salomé, en plus d'augmenter les échanges de films entre la France et la Chine, il convient de diversifier les méthodes de promotion du septième art des deux pays.
D'une part, les gouvernements devraient approfondir le soutien des films coproductions sino-français. En effet, la Chine et la France ont déjà signé un accord de coproduction officiel en 2010, et depuis, trois films de ce type sont sortis (Onze fleurs de Wang Xiaoshuai en 2011, Le promeneur d'oiseau de Philippe Muyl en 2014 et Outcast de Nick Powell en 2014), deux sortiront en 2015 (Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud et Les 108 dieux démons de Pascal Morelli), et trois sont en tournage (The lady in the portrait de Charles de Meaux, Looding for Rohmer de Wang Chao et Papa Lanternes d'Alon Chen).
D'autre part, Jean-Paul Salomé estime qu'il faudrait profiter des festivals pour attirer davantage l'attention du public sur les films français et augmenter leur visibilité. Par exemple, plusieurs stars françaises ont participé au Festival international du film de Beijing et à celui de Shanghai en 2014, en y présentant de très bons films comme la nouvelle version de La belle et la bête de Christophe Gans, Une promesse de Patrice Leconte ou encore Attila Marcel de Sylvain Chomet.
Promouvoir les films d'auteur
En outre, afin de proposer un plus grand choix de films de qualité au public chinois, M. Salomé a jugé nécessaire de créer un nouveau circuit pour le cinéma d'auteur en Chine. Interrogé sur la façon d'assurer la rentabilité du cinéma d'art et d'essai, il a répondu en s'appuyant sur l'exemple de la France. En France, 50 écrans sont consacrés à ce type de cinéma, ce qui représente 1 % de tous les écrans en France. Chaque année, le gouvernement français lui accorde des subventions.
Le marché de la VoD en Chine
D'après Frédérique Bredin, présidente du CNC, la France est toujours à la recherche de nouveaux moyens de distribuer davantage de films français en Chine, comme la télévision et les sites internet d'hébergement de vidéos. Le pays collabore notamment déjà avec la chaîne CCTV-6 et la société chinoise Youku Tudou.
En plein essor, le secteur chinois du septième art est déjà le deuxième du monde en termes de vente de tickets, avec une croissance annuelle de près de 30 % ces trois dernières années. Il s'agit donc d'un marché essentiel pour la France qui, cette année, y a déjà accumulé 16,8 millions de spectateurs et 78 millions d'euros (dont 34,5 millions avec Lucy de Luc Besson, qui est toujours en salle) avec seulement neuf films.
Source: french.china.org.cn |
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