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Cravate club achève sa première à Beijing

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 06. 2013 | Mots clés : Croisements,Cravate Club,théâtre

Présentée dans le cadre du festival Croisements, la pièce de théâtre française Cravate Club, déjà forte d'un succès mondial, était jouée pour la première fois à Beijing du 13 au 16 juin, sur la scène du théâtre Donggong.

Huis-clos déjanté et dramatique, Cravate club relate l'histoire de deux associés dont la relation tourne un soir au cauchemar au détour d'une banale révélation.

Une scène de bureau, des coups de fils, deux cravates rouges... Les deux comédiens, Karim Oyarzabal et Lionel Baraban, présentent avec un réalisme criant une histoire d'amitié et le « conflit » qui éclate entre deux hommes.

Ecrite en 2001 par Fabrice Roger-Lacan et mise en scène par Isabelle Nanty, la pièce bénéficiait de sous-titres en chinois pour cette première série de représentations en Chine. Son auteur et son metteur en scène original étaient également à Beijing pour l'occasion.

Cravate club

Deux collègues de travail, deux associés d'un cabinet d'architecte, deux complices. Jusqu'à ce que Bernard découvre qu'Adrien est inscrit dans un club dont il ignore l'existence. C'est là que tout chavire.

Bernard est un monstre, un pervers polymorphe, il ne supporte pas qu'Adrien, son associé et complice de longue date puisse avoir un espace à lui, une intimité. Le comportement de Bernard est obsessionnel. Dans les formes toutefois, c'est un homme éduqué, mais entièrement soumis à cette obsession de pouvoir sur l'univers d'Adrien.

Tragiquement soumis, même, puisque Bernard ira jusqu'au bout de son personnage pour avoir raison : il fera exploser son mariage juste pour prendre le dessus sur un Adrien célibataire et ira jusqu'au meurtre de son associé.

La pièce n'en reste pas moins une comédie dans laquelle l'auteur adopte un regard distancié sur la situation, source du rire, franc ou jaune, jusqu'à la pirouette finale de la pièce : Adrien n'est pas mort.

C'est Adrien qui permet à cette histoire de se raconter, au travers de son humanité plus généreuse. Cette pièce semble être le moment où il affronte enfin le monstre pour la première fois. Il lui tient tête, sans pathos, en raisonnant juste, tirant sa force de l'amour immense qu'il a pour Bernard, comme celui d'un fils pour son père dont il s'agit de se libérer pour arriver à vivre enfin sa vie.

 

par Vivienne ZHANG

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Source: french.china.org.cn

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